La saison estivale approche. Notre région s’apprête à accueillir de
nombreux touristes provenant de tous horizons. Cette activité s’est
développée de manière considérable depuis la fin du XIXème siècle. Elle
ne s’est pas seulement cantonnée à la Côte, mais a gagné notre arrière
pays, souvent qualifié de « Suisse … niçoise ». Les retombées économiques
et culturelles furent fondamentales pour le développement du Haut Pays,
mais a nécessité son adaptation pour répondre aux attentes de ces
nouveaux venus, toujours plus nombreux. Dans ce 4ème numéro,
l’équipe de Pays Vésubien a choisi de se pencher sur ce qui fut un
phénomène de mode, devenu avec le tourisme de masse un élément majeur de
notre économie. Nous vous invitons à découvrir ce que fut la
« Villégiature » dans le Haut Pays avec Mme CERVERA, qui nous présente le
développement de ce phénomène jusqu’à l’orée de la Deuxième Guerre
mondiale. MM. BESSI, DIANA, FULCONIS, COMPAN, PEGLION et BENIAMINO nous
proposent des éclairages thématiques sur les transports, l’hôtellerie,
les refuges de montagne, l’architecture ou les cures thermales. En final,
l’étude de Melle TRITZ nous donnera l’avis de la géographe sur le
phénomène touristique dans les Alpes-Maritimes. La seconde partie de
l’ouvrage est consacré aux études en cours. L’importante participation de
M. COURRIERE nous éclairera sur le rôle de l’Etat français durant la
Révolution dans l’arrondissement de Puget-Théniers et sur l’intégration
de notre département à la France. L’ensemble prolonge l’étude consacrée
aux Barbets dans Pays Vésubien n°3. Les aspects religieux trouvent
encore leur place dans notre 4ème numéro avec Mlle MARTIN et
M. ISNART, proposant deux aspects du vécu de la foi, de la spiritualité
dans le Haut Pays. Quant à M. PHILIPPE, son regard socio-anthropologique
propose une étude symbolique de Trevelin, en réponse aux articles
des numéros précédent. MM. GILI et SIMONEL clôturent ce chapitre par une
fiche d’inventaire concernant un objet ethnologique tout à fait
exceptionnel, le tribulum de Roure. Ces deux derniers articles
permettront au lecteur d’imaginer quels seront les thèmes étudiés lors
des prochains numéros de Pays Vésubien…La lecture du sommaire de
Pays Vésubien laisse transparaître une volonté d’ouverture
réaffirmée. Presque toutes les vallées du Haut Pays sont représentées.
Nous avons laissé la plume à des auteurs qui ne sont pas toujours
habitués à écrire, tout en faisant appel à des spécialistes des thèmes
évoqués. Pays Vésubien s’étoffe, élargit son cercle de rédacteurs,
de lecteurs et d’amis. Il est à l’image de l’A.MON.T. dont il est la
revue scientifique. Notre association pérennise ainsi ses activités, aidé
en cela par la Région, le Conseil Général, quelques communes du Haut Pays
et le Parc National du Mercantour : le Musée des Traditions Vésubiennes
devient trop petit, la chapelle Saint-Nicolas est en cours de
restauration, des étudiants de l’U.N.S.-A. nous rejoignent régulièrement
pour mener à bien leurs travaux de recherches (maîtrises, DEA) sur le
Haut Pays, la Fête du Pain (premier week-end d’août, comme chacun le
sait !) est devenue en quelques années l’événement festif estival majeur
de la vallée de la Vésubie. Mais que serait l’A.MON.T. sans son
président ? Il est l’âme de notre association. Une nouvelle fois, il
participe à Pays Vésubien, mais il fait beaucoup plus pour la
vallée et son développement culturel. Il a soutenu brillamment sa thèse
de doctorat de l’Université de Nice, dont le thème, « Familles et
patrimoines à Saint-Martin-Vésubie (XVIème-XIXème siècles) », nous renvoi
à nos préoccupations actuelles. Mais il est surtout depuis peu l’heureux
père d’un petit garçon. Merci Eric pour tout ce que tu fais.
J.-L. DALMASSO, Directeur de la
Publication au C.E.V., Nice, le 13 mai 2003