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Curiosité archivistique Nous donnons, ci-après, quelques extraits, du curieux parchemin des archives de Lantosque. Ce document daté de 1388, est relatif aux statuts accordés par le Duc Amédée VII aux hommes de Sospel et de Lantosque[6]. Il serait intéressant de connaître en entier ce document qui reconnaît les franchises accordées dans les siècles précédents par les souverains d’Anjou. Le document débute ainsi :
« Libertés capitulaires, pactes et conventions passées entre le Duc de Savoie Amédée VII et les hommes de la viguerie de Sospel et de Val de Lantosque ainsi contenus dans l’acte de dédition l’an 1388, le 17 octobre et dans d’autres écrits. La cour royale siégera à Sospel, et, au même lieu, le conseil général de toute la viguerie se rassemblera et sera célébré. Le susdit Comte a promis, convenu et stipulé qu’il nous protégera et nous défendra, nous, nos personnes et nos biens à ses dépends, envers et contre tous ceux de n’importe quelle condition qui voudraient porter atteinte à nos personnes ou à nos biens. … Il est convenu que chaque homme de bonne renommée puisse aller la nuit après le son des cloches, sans lumière… Le susdit Comte promet à ladite communauté et aux hommes du lieu de leur fournir du sel dans la gabelle de Nice au prix qu’ils sont habitués à l’avoir anciennement excepté en cas de guerre ou ils doivent l’avoir au prix où l’auront les citoyens de Nice. Celui qui attaquera un animal quelconque ou qui fera pâturer un animal ou autre chose de semblable dans un terrain cultivé ou dans tout autre lieu donnera cent sous et réparera en triple le dommage causé, si c’est pendant le jour. S’il ne peut payer, on lui coupera la main ou le pied. »
Suivent une centaine d’articles. Ces lois, ou libertés, sont à mettre en relation avec celles connues dans les autres villages [7]. Elles sont à rapprocher des événements de la Guerre de l’Union d’Aix [8] et des statuti Modernes [9]. Elles traduisent les nécessités de se trouver un protecteur officiel, le Comte de Savoie, tout en conservant les « Libertés » qui font la République alpine si chère à nos Anciens.
Les routes du Sel
Au printemps de 1388, Louis d’Anjou vint mettre le siège devant Nice ; les niçois demandèrent du secours à leur souverain Ladislas, qui, incapable de leur donner l’appui qu’ils lui demandaient, accepte qu’ils se placent sous l’autorité temporaire d’un autre seigneur, apte à les protéger. Nice se tournât alors vers Amédée VII, le Rouge, qui parut bientôt devant la ville et la délivra. Amédée VII vint s’établir à l’abbaye de Saint-Pons où le 28 septembre 1388, l’acte de donation fut signé devant le monastère. Il fit son entrée solennelle dans la ville le 1er octobre 1388, au milieu de l’allégresse générale. Quelques familles nobles du comté ne se rallièrent que plus tard au nouveau souverain. Parmi elles, étaient les familles des Tournefort, seigneurs de Lantosque, de la Bollène et de Loda. Jean de Tournefort ne prêta serment à Amedée VIII, que le 16 novembre 1391. Ce prince accepta l’offre que lui fit le gentilhomme niçois, Paganino Dalpozzo, de construire à ses frais une nouvelle route du sel, à travers les montagnes du comté, se réservant, à son bénéfice, la perception d’un droit de péage. Cette nouvelle voie devait augmenter considérablement le trafic dans nos vallées depuis Nice jusqu’au Piémont [10]. Commencée en 1431, elle fut achevée en 1434, en un temps record, pour l’époque. On peut la suivre, encore, et admirer le cheminement de cette voie dans un grandiose paysage. Amedée VIII mourut en 1451, son fils Amédée IX lui succéda. Il ne s’occupa guère des affaires et mourut en 1473. Il consacra à la dévotion la fin de sa vie, on le surnomma : Le Béat.
A San Brancaï
Il existait autrefois à Lantosque, un établissement religieux appartenant à un ordre mineur de franciscains, appelés Pères de l’Observance. C’était des moines déchaussés dont l’installation à Lantosque remonterait au début du XIVè siècle. On raconte que ces moines sont arrivés dans notre commune vers 1394, c’est-à-dire dès le passage du comté de Nice sous la domination des Ducs de Savoie. Il semble plus vraisemblable qu’ils aient rejoint notre commune à la suite du développement de leur ordre, à partir de la maison Mère de Cimiez, vers le XVIIème siècle [11] On pouvait encore voir et admirer cet antique témoin de notre passé, sa jolie église qui finit de s’écrouler, sous les injures du temps, en 1903. Il faut dire que les moines avaient quitté le couvent depuis la période révolutionnaire, pour tenter d’y revenir au milieu du XIXème siècle. Depuis tout a été rasé. Il ne subsiste guère que les murs extérieurs et le jardin des moines. La vieille statue de saint Pancrace, vénérée par nos pères, se trouve actuellement dans l’église paroissiale. Le vieux chemin de Saint-Pancrace, malgré son charme et sa poésie est aujourd’hui complètement abandonné. Jadis, le couvent situé sur la route du sel, servait de relais et de refuge aux nombreux muletiers qui parcouraient cette route à grand trafic. Ils y trouvaient le gîte et même le couvert. Nos grands-pères nous racontaient la procession annuelle de la paroisse de Lucéram pour la fête de saint Pancrace le douze du mois de mai. Les Lucéramois ont été fidèles à cette tradition jusqu’en 1880. D’autre légendes lient les gens de Lantosque à ceux de Lucéram. Nous les rappellerons plus tard.
Un endroit peu connu Les Fourches
Dans nos précédents articles relatifs aux statuts, lois et règlements accordés en 1388 par le duc de Savoie, Amédée VIII aux habitants de la viguerie de Sospel, ainsi qu’à ceux du Val de Lantosque, reprenant les anciens statuts du XIIIème siècle, nous avons cité quelques paragraphes de ces lois qui peuvent nous donner une idée précise de la sévérité des châtiments infligés aux malfaiteurs, à cette époque lointaine. Nous avons , par exemple, remarqué certains articles consacrés aux voleurs de bétail, disant que le coupable aurait, selon le cas, le poignet ou le pied tranché. L’atteinte à la propriété d’autrui était l’une des plus graves, dans une société économiquement fragile. Qu’elle punition fallait-il alors pour le crime plus cruel ? La peine capitale appliquée au Moyen Age, aux condamnés à mort était le supplice de la strangulation et pendaison sur la fourche. Le supplicié était laissé ainsi, en regard à son crime, et servait d’exemple à la population, habituée à pareil spectacle. La haute justice était administrée par un viguier, c’est à dire un magistrat représentant le duc souverain. Le chef-lieu de la viguerie était Sospel. Un sous-viguier avait comme siège Lantosque. Ces deux magistrats avaient la haute main sur l’application des lois dans toute la viguerie. A l’époque Moderne, après la création du Sénat de Nice, haute cours de Justice, c’est devant lui qu’étaient traitées les affaires les plus importantes [12]. Pour les petits délits, les Statuts permettaient que la population nomme parmi ses membres celui qui représenterait la justice du souverain, appelé alors le bail. Il œuvrait comme une première instance. On peut encore voir à Lantosque, l’endroit exact où s’élevait le gibet, où étaient exécutés les condamnés à mort. Cet endroit, belvédère magnifique, en face du village sur la rive gauche de la Vésubie, s’appelle, depuis des siècles, Les Fourches. Le gibet était visible de tous les points du village qu’il domine de toute sa hauteur. Les condamnés y étaient conduits et exécutés après une dure ascension par le vallon de la Fonlèou (« fontaine du loup »). Leurs restes abandonnés aux corbeaux, desséchés par le vent et le soleil, étaient jetés par-dessus la roche verticale au pied de laquelle la Vésubie coule en grondant. Cet endroit où se trouvaient les fourches patibulaires était regardé par nos aïeux comme un endroit maudit et conserve encore une mauvaise réputation.
Une triste époque, celle des Barbets
Les exploits des barbets ont laissé de tragiques souvenirs dans nos montagnes du Comté de Nice à l’époque de la révolution française. Lorsque les troupes françaises vinrent occuper nos vallées, les montagnards, s’organisèrent en milices, sous le nom de Chasseurs de Nice et s’opposèrent à leur avance. Ils étaient soutenus par les paysans de nos villages, qui avaient à souffrir, souvent, d’exactions et de réquisitions onéreuses et indues. Lorsque la brigade du Général Barral se mit en marche pour occuper Roquebillière (18 & 19 octobre 1792), avec pour ordre de réquisitionner partout, le Figaret, Pélasque et Lantosque ne furent pas épargnés et les populations eurent à supporter de dures réquisitions. Les groupes de Partisans se développèrent. Ils furent dès l’origine, connus sous le nom de « barbets » -barbus ? - quoiqu’ils ne méritassent pas, à ce moment là, ce nom infamant [13]. Ce ne fut que beaucoup plus tard, à la fin de la campagne d’Italie, quand le roi Victor Amédée licencia son armée que, beaucoup de ses miliciens désemparés et sans ressources devinrent de grands brigands, auxquels on fut obligé de livrer une lutte sévère. Notons d’abord, que les barbets, si dangereux et si difficile à repérer, étaient fort nombreux. Ils se nichaient, par groupes, dans des lieux inaccessibles –Roccasparvièra, Duranus, le Breck d’Utelle, la Maïris, la Brasque- guettant le moment propice pour fondre sur les Français ou les voyageurs. En 1796, le nombre des barbets augmenta, par le fait de l’abandon du Comté de Nice par Victor Amédée et du licenciement forcé des milices. Beaucoup de déserteurs vinrent grossir les rangs des barbets et les choses empirèrent tragiquement. Nous pouvons les rapprocher alors de groupes de guerrillas, que la propagande française s’efforça de minimiser. Ce ne fut qu’en 1810 qu’on, mit un terme aux agissements de barbets. Du 11 au17 août, une battue fut organisée par le général Garnier, elle assura la capture de la bande qui semait la terreur dans la vallée de Lantosque…
Les Barbets : une nuit tragique
« Par une soirée obscure et pluvieuse de novembre 1794, à la nuit tombante, une patrouille française comprenant quatre hommes et un sergent vint frapper à la porte d’une maison de campagne située dans un vallon solitaire. Devant les coups répétés, une femme apeurée et tremblante, vint accueillir les arrivants, qui disaient s’être égarés et lui ordonnaient de les recevoir pour le reste de la nuit. La femme, tremblante, les laisse entrer dans sa pauvre cuisine, où un maigre feu brûlait qui éclairait chichement la pièce. Elle avait auparavant commandé à sa fille de monter se coucher. Les militaires se mirent en mesure de s’installer du mieux qu’ils purent et déposèrent leurs fusils dans un coin, après avoir demandé à leur hôtesse d’un soir si elle ne pouvait pas leur fournir de quoi se restaurer. La pauvre femme se plaignit de la dureté des temps et leur avoua de ne disposer d’aucune nourriture. Au même moment, la porte s’ouvrit donnant passage à deux hommes, le père et le fils, lesquels trempés de pluie, déposèrent sous l’escalier leur hache et leur bissac et s’approchèrent du feu. Puis le père, un robuste gaillard, commanda à sa femme de faire griller une poilée de châtaignes et d’apporter un peu de vin, qui serait le bienvenu. Quand tout cela fut terminé, chacun s’installa à même le sol, pour pouvoir dormir. Mais en pleine nuit, sur un signal du maître de céans, sans bruit, les fusils furent enlevés. S’armant de leurs haches, nos deux paysans massacrèrent les cinq militaires qui n’eurent pas le temps de se défendre. Le reste de la nuit se passa à transporter les cadavres dans le proche vallon fortement grossi par les pluies, où ils disparurent rapidement. » Voilà la tragique histoire que racontaient, à la veillée, nos bons grands-pères. Tristes souvenirs d’une non moins triste époque !
Nos moulins
Lantosque a mené, autrefois, comme la majorité de nos communes montagnardes, une vie prioritairement pastorale et agricole. Bien entendu, le progrès aidant, ce côté poétique de la vie pastorale d’autrefois à presque totalement disparu à l’heure actuelle. Il est bien vrai que le modernisme n’épargne rien. L’industrie ancestrale elle-même a subi ses attaques et, quand nous disons industrie, nous voulons désigner, modestement, les ateliers de nos vieux meuniers et forgerons qui jouèrent un rôle de premier plan dans la vie de notre village. Ils nous apparaissent dans nos archives dès le XIVème siècle [14], puis de manière plus précise au siècle suivant [15], tant communaux que privés. Il avait à Lantosque trois établissements de ce genre [16] : Le premier à cessé toute activité depuis un demi-siècle. Il appartenait à la famille BRUN. Il comprenait : Un martinet –gros marteau de forge mu par une chute d’eau- et un moulin à foulon. Là nos aïeules apportaient leurs draps de laine que le tisserand avait tissé pour y être foulés, assouplis par le marteau qui les débarrassaient des inégalités dues au tissage. C’était le travail du « Paraïré ». Un second établissement similaire était celui de la famille GUIGO. Il comprenait deux martinets à forge et plusieurs moulins à grain. Ces moulins travaillaient toute l’année, presque sans arrêt, transformant le blé, le seigle ou le maïs en farine de qualité. Il existait encore de nombreux moulins à huile, dont un est construit en 1686, jouxtant les autres moulins communaux, et profitant du même beal, du même canal d’amené de l’eau nécessaire à son fonctionnement [17]. Mais l’activité de ces moulins n’est plus. On ne verra plus les mulets et les ânes attendant, patiemment, les précieux sacs, pendant que les coups répétés du martinet emplissaient l’air de leur joyeux tintement. Profitons de l’occasion, qui se présente à nous, pour accorder ici un souvenir affectueux, aux deux pères Guideau Félicé et Guigo Eugène, ces deux forgerons du passé, travailleurs honnêtes et consciencieux, qui n’avaient qu’un souci : bien faire ce qu’ils faisaient.
Pénitents blancs - Pénitents noirs
Au début du XIIIème siècle, on assiste depuis l’Italie du Nord, à une importante éclosion de confréries religieuses. Les Terres Neuves de Provence n’échappent pas à ce mouvement et, Lantosque pour sa part, voit naître deux confréries qui ont vécu et prospéré jusqu’au début du XXème siècle où elles ont disparu. La première, la plus importante, fut sans nul doute celle des pénitents noirs, ou frères de la Miséricorde [18] dont le siège était la chapelle du centre du village, face à la mairie actuelle. Il est intéressant de compulser les statuts des pénitents blancs, qui tinrent un rôle primordial dans la vie publique de notre village au cours des siècles. Cette compagnie s’intitulait « Arciconfraternita de disciplinanti del luogo di Lantoscas comtade di Nizza agregata (affiliée) al Gonfalone di Roma ». Les états de cette compagnie pour l’année 1621 portent 145 membres inscrits, parmi lesquels se retrouvent tous les noms patronymiques de nos familles actuelles sous leur consonance latine ou italienne. La confrérie était administrée par un prieur et un sous-prieur, deux conseillers, deux massiers et un comptable. Ce bureau était élu, chaque année, le lundi de Pâques. A la fondation des statuts, les deux premiers prieurs furent A. Thaon et Claude Auda [19]. L’habit des pénitents comprenait une chape blanche munie d’un capuchon de même couleur et d’un cordon à sept nœuds formant ceinture. La compagnie a été de tout temps l’animatrice de la vie de nos ancêtres, rôle surtout religieux, mais aussi rôle dans la vie sociale et humanitaire. Depuis le XIIIème siècle, dans des temps où l’assistance sociale était inconnue, à des époques où les disettes étaient fréquentes, la Compagnie savait se pencher sur les malheurs du peuple. Elle créa un mont granatique (monte-granatico), qui consistait à accumuler une réserve de grains à distribuer à tous les malheureux dans le besoin. C’est sans doute là l’une des origines fondatrices des pénitents, appelés parallèlement Ellemosine, Aumônes. Les blancs sont à l’origine de notre hôpital hospice, construit le 2 avril 1621. Cet hôpital fonctionne encore de nos jours. La confrérie fit l’acquisition, par voie d’échange, d’un local appartenant à Nicolao, au quartier du Pivol en face de la chapelle, local qui a toujours été occupé.
Notre vieux langage
Quel était le langage de nos pères aux premiers siècles de notre histoire ? Nous pouvons imaginer que le langage primitif des premiers occupants de notre comté fut composé de grecs et de celtiques. Plus tard les conquérants romains, en vainqueurs, y apportèrent et y imposèrent le latin vulgaire. Mais même cette langue « universelle » se plia aux nombreux emprunts et aux adaptations que lui firent subir les peuplades locales. Ensuite les invasions barbares y laissèrent des traces de leurs dialectes particuliers. Il en résultat de tout cet amalgame, le provençal primitif composé de plusieurs éléments où prédominait le latin. Dans les siècles qui suivirent, notre idiome Nissart, et plus précisément pour nous gavuot, fut très influencé par les langues espagnole, italienne et française. Nous devons noter aussi la grande influence du provençal que les troubadours surent si bien perfectionner. Notre langue maternelle est un mélange basé sur le latin, l’italien et le provençal. A Menton, le patois renferme beaucoup de mots génois. A Grasse, le provençal a subsisté. Mais dans nos vieux villages montagnards, le langage courant est un patois très voisin du dialecte Nissard, exception faite pour beaucoup de finales qui se prononcent différemment, en conservant la forme archaïque, exempt d’italianismes. Toutefois, il y a lieu de constater que notre langage se modifie lentement mais sûrement, tous les jours, au gré des circonstances, des événements. De vieux mots disparaissent, remplacés par d’autres mots nouveaux adoptés par la masse. De nouvelles expressions apparaissent et voient le jour en ce siècle de progrès toujours renouvelés. Il est certain que lorsqu’on entend notre patois actuel on se rend bien vite compte des changements apportés par le temps et la mode. Nos grands-pères ne connaissaient que leur dialecte local et l’employaient même dans leurs réunions officielles. Les nouvelles générations ne le parlent pratiquement plus, et il ne sera bientôt plus qu’un souvenir.
LA LANTOSQUOISE
Dominant la Vésubie REFRAIN :
Aimons bien ce vieux village,
A ses pieds le torrent gronde,
Voici notre vieille église
Au berceau de notre enfance
Au déclin de notre vie,
----- [1] - Daniel MERCADIER, Trésorier de l’Association Montagne et Traditions, est ébéniste (La Varlope) à Roquebillière [2] - notre Centre d'Etudes vient d’en apporter la preuve scientifique définitive (cf. sondage archéologique de l’ancienne chapelle Saint-Nicolas d’Andobio, après Saint-Martin-Vésubie) [3] - cf article dans ce volume [4] - pour les Grecs de la côte et les Romains, le terme de ligure correspond à celui de barbare, c’est à dire « ceux qui n’appartiennent pas à LA civilisation » - entendons la leur. On ne peut donc y voir le déterminant d’un véritable « peuple » [5] - cf les travaux anciens de J.P. POLY et plus récent de M. ZERNER (C.E.M de l’U.N.S.A.) [6] Traduction de Charles Février.
[7] - BOYER J.P. Hommes et Communautés …. Nice, 1990 [8] - VENTURINI A. in La Dedition… [9] - cf études de GILI E. sur Saint-Martin-Vésubie [10] - H. MOUTON La Route du Sel, Ed. Serre, 1996 [11] - GILI E. « Le Monastère de … » [12] - A.D.A.-M., Série B, n° 258 - Sénat de Nice. Affaires criminelles. Sentences rendues à la requête du fisc royal contre Barthélémy MAGNETTI de Lantosque, condamné pour meurtre commis dans les conditions les plus atroces sur un bûcheron, à être attaché à la roue jusqu’à ce que la mort s’ensuive, puis à un gibet dans le bois de La Moeris. [13] IAFELLICE Les Barbets, Serre, 1999, donne sans doute la meilleure vision du phénomène. Richement documentée, cette étude rappelle que le nom même de Barbet était connu lors des guerres Gallispanes, au milieu du XVIIIème siècle. [14] - A.D.A.-M., Série E dépôt 78, sous-série DD / Ce sont les seigneurs de la famille TORNAFORTE qui en détiennent les droits, mais les cèdent progressivement à la Commune. C’est d’ailleurs en cette occasion que les moulins nous apparaissent, ce qui prouve qu’ils existent déjà depuis sûrement longtemps. [15] - A.D.A.-M., Série E dépôt 78, sous-série DD (divers pièces) [16] - A.D.A.-M., Série E dépôt 78, sous-série FF riche en information à ce sujet [17] - A.D.A.-M., Série E dépôt 78, sous-série FF 81 [18] - A.H.D.N. Cette confrérie est connue à Lantosque dès 1490. D’autres confréries existaient, en dehors des Pénitents, qui prenaient la forme de Confréries de Dévotion : Rosaire, Saint-Esprit, Saint-Sacrement… [19] - A.H.D.N. Au XVIIIème siècle, on parle même de prieuresses de la confrérie des Pénitents blancs |
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