le guide PLENT
Introduction
Les trois alpinistes parvinrent au pied d'une redoutable muraille noire, au rocher glissant, très verticale. Le passage, sans pitons, paraissait impossible. Il faudrait renoncer ? Le Corno Stella resterait-il invaincu ?
Ils restèrent un moment sur cette vire, au milieu de la paroi. Ils avaient souvent grimpé ensemble, vaincu bien des sommets, mais c'était sans doute la première fois que la montagne leur lançait un défi pareil. L'attente leur parut interminable.
N'écoutant que son courage, Jean s'élança. Ses mains s'agrippaient sur le rocher, les tricounis (chaussures de montagne toutes cloutées dessous) ripaient sur la paroi. Il progressait mètre après mètre, sûr de lui, maître de chacun de ses gestes. Bientôt, le bombement de la falaise le masqua à la vue de ses compagnons qui n'entendaient plus que son souffle rauque et auquel il n'était plus relié que par la corde.
Parvenu en haut de cette dalle de 22 mètres, Jean les appela et leur lança la corde. Victor et André s'élancèrent à leur tour et le rejoignirent.
Le mauvais pas était vaincu et le Corno Stella aussi. De nos jours, ce passage connu sous le nom de "Mauvais Pas" est toujours aussi redoutable. Une quinzaine de pitons sont en place pour le franchir. Jean PLENT n'en avait pas ; il l'avait gravi à mains nues.
Jean PLENT, le Chevalier Victor de Cessole et André GHIGO de Valdieri, furent les premiers ascensionnistes du Corno Stella.
Jean PLENT, guide Saint-Martinois, était connu dans les Alpes comme le vainqueur du Corno Stella (Corne de l'Etoile). C'était le 22 août 1903.
1. Premières effectuées dans le massif de l'Argentera-Mercantour par Victor de Cessole, accompagné par le guide saint-martinois Jean PLENT.
A. Secteur de la Madone
1°) Les Gélas (3.143 m)
La première des Gélas a été effectué en 1864 par le Comte Paolo di Saint-Robert par la voie normale (couloir Est). La première hivernale des Gélas fut accomplie par une cordée composée de Jean PLENT, Jean Baptiste PLENT (son père), Victor de Cessole, HELBING (inconnu), de Pas (inconu), A. de la Tour (inconnu) et A. CIAIS, le 11 février 1896.
2°) Gélas : arête nord-ouest
Victor de Cessole accompagné de Jean PLENT, le 20 juillet 1904.
3°) Pointe Chafrion (sommet légèrement à l'Est du Gélas, 3.070 m)
Arête sud-ouest, par Victor de Cessole et Jean PLENT le 26 mai 1904.
4°) Cime Saint-Robert (2.917 m)
Versant sud, Jean PLENT avec MAUBERT, le 6 septembre 1893
Arête Ouest, De Cessole avec Jean PLENT, le 21 août 1919
5°) Roche Risso (2.949 m)
Traversée des cimes par De Cessole et Jean PLENT, le 11 juillet 1912.
Couloir ouest, De Cessole avec Jean PLENT et H. de SCHRYVER, le 20 septembre 1917.
6°) Caire Cabret (2.929 m)
Paroi Est, De Cessole et Jean PLENT le 15 septembre 1912.
7°) Mont-Colomb (2.813 m)
Arête nord par De Cessole avec Jean PLENT et Jean Baptiste PLENT (le père) le 26 septembre 1899.
Paroi est-nord-est par Jean PLENT et A. PHILIP (inconnu) le 7 septembre 1921.
8°) Caire Colombi (2.713 m)
Arête sud par De Cessole, avec Jean PLENT, INGIGLIARDI, Lattès et H. BERNART
Voie classique le 16 septembre 1912.
9°) Mont Ponset (2.825 m)
Paroi nord, partie occidentale, dite "Voie De Cessole", par Victor de Cessole et Jean PLENT, le 27 juillet 1914.
10°) Brèche du Ponset
Par De Cessole avec Jean PLENT, le 14 septembre 1912.
11°) Caire de la Madone (2.532m)
Par la fenêtre, paroi ouest, par De Cessole et Jean PLENT le 25 mai 1904.
12°) Brèche André (2.600 m environ)
Par le versant sud, Victor de Cessole et Jean PLENT le 27 mai 1904
13°) Pointe André (2.679 m)
Arête est, par De Cessole et Jean PLENT le 27 mai 1904.
Paroi nord, par De Cessole et Jean PLENT, le 4 septembre 1911
Paroi sud-ouest, par De Cessole, avec Jean PLENT, COSTA, DEBRAY, DEROT et TASTAVI, le 9 août 1919.
B. Secteur du Boréon
1°) Cougourde (2.921 m)
Traversée des arêtes (complète) de la cime 1 à la cime 4, par Jean PLENT (tout seul ?), le 27 août 1895.
Couloir sud-est, entre les cimes 3 et 4, par De Cessole avec Jean PLENT et H. BERNART, le 4 août 1905.
Couloir en Y entre les cimes 2 et 3, par Jean PLENT avec son père Jean Baptiste et D. ESCOFFIER.
2°) Caire de l'Agnel (2.935 m)
Arête sud-ouest, par De Cessole avec Jean PLENT, VERANI et L. CIAIS, le 26 juillet 1910.
Couloir sud, par Victor de Cessole avec Jean PLENT, le 10 août 1910.
3°) Tête de la Ruine (2.981 m)
Versant sud-est, hivernale, par De Cessole avec Jean PLENT et Jean Baptiste PLENT, le 26 janvier 1828.
Couloir sud-ouest de droite, par De Cessole, Jean PLENT, ROUYER et L. CIAIS, le 2 juillet 1910.
Couloir sud-ouest de gauche, par De Cessole, VERANI, L. CIAIS et Jean PLENT, 25 juillet 1910.
4°) Cime de Guilié (2.998 m)
Versant sud (français), hivernale, par De Cessole, avec Jean Baptiste PLENT, le 27 mars 1897.
5°) Caires Nègres du Pélago
Versant ouest, par De Cessole avec BERNARD et Jean PLENT, le 19 juin 1912.
6°) Mont Pélago (2.767 m)
Versant sud, hivernale, par De Cessole avec Jean PLENT et Jean Baptiste PLENT, le 28 janvier 1898.
7°) Cime du Brocan (3.054 m)
Versant nord-ouest, hivernale, par De Cessole avec Jean et Jean Baptiste PLENT, le 18 mars 1893.
8°) Le Bastione (3.047 m)
Arête sud, hivernale, par De Cessole avec Jean et Jean Baptiste PLENT, le 21 janvier 1902.
9°) Cime du Baus (3.067 m)
Arête nord-ouest, hivernale, par De Cessole, avec Jean PLENT et son père Jean Baptiste, le 23 janvier 1900.
10°) Mont Mercantour (2.775 m)
Arête est, crête frontière, hivernale, par De Cessole, avec Jean PLENT, le 18 mars 1896.
11°) Caire Nègre du Mercantour (2.707 m)
Arête nord, hivernale, par De Cessole avec Jean PLENT et D. MARTIN, le 7 mars 1899.
12°) Cime de la Lèche (2.673 m)
Arête ouest, hivernale, par De Cessole, avec Jean et Jean Baptiste PLENT et Ch. GONDOIN et D. MARTIN, le 6 mars 1899.
13°) Cime de Naucetas (2.706 m)
Arête nord-ouest, frontière, hivernale, avec les mêmes, et le même jour ! Pas mal.
14°) Cime de Pagari (2.675 m)
Arête est, frontière, hivernale, par De Cessole, avec Jean Baptiste PLENT et D. MARTIN, le 14 février 1899, Jean PLENT était absent ce jour là ?
15°) Cime de Rogué (2.701 m)
Arête nord-est, hivernale. Pasquetta mentionne ce jour (là (le même que précédemment) Jean PLENT à la place de Jean Baptiste. S'agit-il d'une erreur, ou bien Jean les a rejoints en route, les deux sommets étant proches l'un de l'autre ? Mystère.
C. Secteur de Salèses
1°) Caire Archas (2.632 m)
Paroi nord, par De Cessole et Jean PLENT, le 21 septembre 1909.
Arête sud, hivernale, par De Cessole avec Jean Baptiste PLENT et A. VERANI, le 3 mars 1908.
2°) Tête sud des Bresses (2.820 m)
Versant sud, hivernale, par De Cessole, avec Jean Baptiste PLENT et D. MARTIN, le 13 février 1899.
3°) Tête nord des Bresses (2.830m)
Versant nord-ouest, par De Cessole, avec Jean PLENT et GHIGO, le 14 juillet 1909.
Couloir nord-ouest, par De Cessole avec Jean PLENT, le 25 août 1909.
Le même jour, versant sud-est, les mêmes. Pas mal !
D. Groupe du Valasco
Entre le 7 juillet et le 31 août 1908, De Cessole, guidé tantôt par CHIGO, tantôt par Jean PLENT, parfois tous les trois, font toutes les premières du Bric San Giovanni (2.628 m), de la Rocca Sottana di San Giovanni et de la cime de Valcuca (2.805 m).
E. Groupe des Tablasses
1°) Pointe de Préfouns (2.694 m)
Arête sud, par De Cessole, avec Jean PLENT et A. GHIGO, le 21 juillet 1913.
Versant ouest et arête nord, les mêmes et le même jour. Chapeau !
2°) Préfouns, aiguilles du Lac Nègre
Arête sud, frontière, voie classique, très belle, une des plus belles de notre massif, par De Cessole avec Jean PLENT et A. GHIGO, le 27 novembre 1899.
Versant nord, par De Cessole, avec Jean PLENT et A. PIACENZA, le 8 août 1899.
3°) Pointe Giegn (2.888 m)
Le Pasquetta donne le sommet du Giegn pour 2.903 m, mais il s'agit d'une erreur. Depuis, l'altitude a été révisée.
Arête sud, voie la plus facile, hivernale, par De Cessole, avec Jean PLENT et Jean Baptiste, le 27 janvier 1898.
Arête nord-ouest, par De Cessole avec Jean PLENT et Jean Baptiste, le 19 octobre 1900.
F. Massif de l'Argentère
1°) Cime de Nasta (3.108 m)
Versant nord, hivernale, par De Cessole, avec Jean et Jean Baptiste PLENT, le 28 février 1896.
Arête sud-ouest, par De Cessole avec Jean et Jean Baptiste PLENT le 31 juillet 1902.
Tous les sommets de l'Argentère et l'Argentère elle-même nécessitent des marches d'approches fort longues depuis le Boréon, de l'ordre de 5 heures. Ne parlons pas des hivernales ! (7 à 8 heures).
Couloir sud, par De Cessole avec Jean et Jean Baptiste PLENT, le 15 juillet 1898.
2°) Collet des Eboulis (3.120 m)
L'éboulis le plus important des Alpes du Sud. Forte pente.
Couloir sud-ouest, hivernale, par De Cessole avec Jean PLENT, Jean Baptiste PLENT et D. MARTIN, le 23 janvier 1902.
3°) Cime Genova (3.191 m)
Un des sommets de l'Argentère elle-même.
Arête sud-est, par De Cessole avec Jean PLENT et A. GHIGO, le 23 septembre 1908.
Paroi est, par De Cessole, avec Jean PLENT et A. GHIGO, le même jour. Enchaînement des deux voies le même jour ! Bien.
4°) Brèche Purtscheller (3.000 m environ)
Versant sud, par De Cessole, avec GHIGO et Jean PLENT, le 23 septembre 1908, même jour que les deux précédentes. Trois voies dans la même journée, joli !
Versant nord, par Jean PLENT avec A. GHIGO et L. MAUBERT, le 24 juillet 1908.
5°) Brèche Genova (3.170 m)
Versant sud-ouest, par De Cessole avec Jean PLENT, le 31 août 1909.
Versant nord-est, par De Cessole avec Jean PLENT et A. GHIGO, le 3 septembre 1908.
6°) Argentère cime Sud, point culminant des Alpes-Maritimes (3.297 m)
Gravie la première fois par Coolidge avec les frères Almer, le 18 juillet 1879, non pas par la voie normale, mais par le couloir du Gélas de Lourousa.
Première hivernale par De Cessole avec Jean et Jean Baptiste PLENT et D. MARTIN, le 2 janvier 1902, par la voie normale, versant sud-est.
7°) Argentère, paroi nord-est (sommet nord légèrement moins haut que le sud, 3.286 m)
De Cessole avec Jean et Jean Baptiste PLENT, le 26 juillet 1898.
Versant ouest, par De Cessole avec Jean PLENT, L. MAUBERT et PIACENZA, le 29 juillet 1898.
Toutes les voies du versant ouest de l'Argentère ont 1.000 de hauteur ou presque.
8°) Couloir central Ouest
Par De Cessole avec GHIGO et Jean PLENT, le 24 août 1904.
9°) Paroi de l'Epaule
Par De Cessole avec Jean PLENT et GHIGO, le 28 août 1912.
10°) Paroi sud Ouest
Par De Cessole, Jean PLENT et A. GHIGO, le 1er septembre 1908.
11°) Forcella de l'Argentère (3.240 m)
Par De Cessole, Jean PLENT, le 18 septembre 1902.
La Forcella de l'Argentère est un couloir de glace entre les cimes sud et nord. Des deux côtés, sur les deux versants de l'Argentère, le 18 septembre 1902, De Cessole et Jean PLENT effectuèrent les deux ascensions, donc le même jour. Cet exploit mérite à mon avis d'être cité, car l'ascension ayant débuté par le côté est, il leur a fallu redescendre l'Argentère pratiquement au sommet, par la voie normale, revenir en longeant les parois au pied du couloir ouest pour le gravir, ressortir au sommet et refaire le même chemin de descente que précédemment. Bel exemple de résistance ! En effet, ils ont dû sans doute faire tout ce périple, car le couloir ouest de la Forcella étant un couloir de glace, ne se descend pas. Même de nos jours avec les moyens modernes, ce serait une entreprise périlleuse.
12°) Paroi ouest de la cime nord de l'Argentère
Par De Cessole avec GHIGO et Jean PLENT, le 4 août 1902.
13°) Gélas de Lourousa (3.261 m)
Le Gélas de Lourousa est le dernier glacier encore actif des Alpes du Sud, puisqu'à sa base se trouve une rimaye (crevasse profonde provoquée par la cassure du glacier qui avance). Le Gélas de Lourousa est en fait un large couloir de glace d'une hauteur de 900 m. Pente moyenne 45°, voire 55 sur les 300 derniers mètres. Dangereux, beaucoup d'Italiens ont trouvé la mort dans ce couloir.
C'est par ce couloir de glace que Coolidge et les frères Almer vainquirent l'Argentère en 1979, ce qui fut un bel exploit, car ajouté à la difficulté du couloir, on débouche à l'extrémité nord de l'Argentère, ce qui oblige à faire toute la crête pour gagner le point culminant, le sommet sud.
Le Gélas de Lourousa est aussi le sommet situé en haut à droite du couloir, altitude 3.261 m.
Paroi sud-ouest, par De Cessole et PLENT, le 19 septembre 1902.
Arête nord-ouest, par De Cessole avec Jean PLENT et V. BERNARD, le 18 août 1903.
14°) Brèche du Gélas de Lourousa (2.925 m)
Versant sud (variante), par De Cessole avec Jean PLENT et A. GHIGO, le 24 août 1912.
Versant nord, les mêmes le même jour. Bel exploit. Il serait très intéressant de savoir quel fut l'itinéraire pour enchaîner les deux voies dans la même journée. J'en saurai plus au Musée Masséna, en consultant la biographie de Cessole.
15°) Monte Stella (3.262 m)
Sommet à gaucheen haut du couloir de Lourousa.
Arête nord, par De Cessole avec Jean PLENT et A. GHIGO, 1er septembre 1905.
Nos amis ont tantôt emprunté le couloir, tantôt les rochers de la paroi du Monte Stella à gauche en montant.
Paroi nord-est, cette paroi est la muraille la plus haute des Alpes-Maritimes (hauteur 900 m), par De Cessole avec Jean PLENT et GHIGO, le 26 août 1902.
G. Chainon de la Madre di Dio
Le chainon de la Madre di Dio est une petite chaîne, perpendiculaire à l'Argentère et rattachée à celle. En fait partie :
1°) Cime des Chamois (2.860 m)
Arête ouest, par De Cessole, GHIGO et Jean PLENT, le 5 septembre 1905.
Arête est, par De Cessole, Jean PLENT et GHIGO, le même jour.
2°) Cime de Cessole (2.915 m)
Nom donné à cette cime, en l'honneur de celui qui fut le grand explorateur des Alpes-Maritimes, et pendant 25 ans Président de la Section des Alpes-Maritimes du Club Alpin Français. Ce sommet (2.915 m) est le plus haut du chaînon de la Madre di Dio.
Versant sud-ouest, par De Cessole, avec Jean PLENT et GHIGO, le 17 septembre 1901.
3°) Collet de Cessole (2.760 m)
Versant nord, par De Cessole, avec Jean PLENT et A. GHIGO, le 17 septembre 1901.
4°) Madre di Dio (2.800 m)
Versant sud, par De Cessole, avec Jean PLENT et J. BAREL, le 24 septembre 1903.
Versant nord, par De Cessole, avec J. PLENT et GHIGO, le 5 juillet 1907.
Arête est, par De Cessole, avec Jean PLENT et A. GHIGO, le 19 septembre 1901.
Versant ouest, nos trois compères, le 5 juillet 1907.
H. Corno Stella (fait partie de l'Argentère, 3.050 m)
1°) Corno Stella
Le Corno Stella est le sommet le plus difficile des Alpes-Maritimes. Il est le seul qui ne peut pas se gravir sans faire de rappels à la descente. C'est une très belle montagne, en gneiss compact, barrée à mi-hauteur et en diagonale par une bande de quartz bien visible, formant rive à certains endroits.
Le Corno Stella, on peut l'admirer depuis chez nous, ainsi que toute l'Argentère, depuis le Col de Fremamorte (3 h de Salèses). C'est une balade que je conseille. Elle est bien connue des Vésubiens.
Jean PLENT était connu dans les Alpes comme le vainqueur du Corno Stella, avec De Cessole et son ami GHIGO, le 22 août 1903.
2°) Brèche du Corno Stella
Versant sud, par De Cessole avec Jean PLENT et GHIGO, le 25 août 1903.
Couloir sud, les mêmes le même jour.
3°) Pointe GHIGO (2.898 m)
Versant nord-ouest, par De Cessole avec Jean PLENT et A. GHIGO, le 20 août 1903.
4°) Brèche du Lup (2.750 m)
Lup est le surnom donné à Andrea GHIGO.
Versant sud, par De Cessole avec Jean PLENT et A. GHIGO le 4 juillet 1907.
5°) Brèche du Ciat (2.740 m)
Lou Ciat était le surnom de PIACENZA, guide de Sainte-Anne de Valdieri, qui grimpait comme un chat.
Versant sud, par De Cessole avec PLENT et GHIGO, le 2 juillet 1907.
Versant nord, les mêmes et le même jour. Joli !
6°) Pointe Piacenza (2.772 m)
Versant nord-ouest, par De Cessole avec Jean PLENT, GHIGO et BASLINI, le 19 juillet 1909.
7°) Pointe Plent (2.747 m)
Je termine cet inventaire par la Pointe Plent. La Pointe Ghigo, la Pointe Piacenza, les brèches du Ciat et du Lup, la Pointe Plent, forment un petit chaînon descendant du Corno Stella. On l'appelle le chaînon des Guides, en mémoire de leurs exploits. La Pointe Plent se situe presque en bas de ce chaînon, à son extrémité.
Par De Cessole, avec Jean PLENT et Andrea GHIGO, le 21 septembre 1902. En l'honneur de Jean PLENT et de son père Jean Baptiste, guides Saint-Martinois.
Agay, le 17 mars 1998.
Conclusion
A l'époque de la grand conquête des Alpes, à la fin du siècle dernier et au début de celui-ci, des gentilhommes français et anglais, pour la plupart issus de la haute société de nos grandes villes, consacrèrent une grande partie de leur vie à gravir les sommets encore vierges de la chaîne des Alpes.
Dans nos vallées jadis habitées essentiellement de paysans, les précurseurs de l'alpinisme eurent besoin des gens du pays pour les guider dans ces montagnes encore inconnues en ces temps là.
Certains de nos montagnards, cultivateurs et éleveurs, étaient aguerris à l'escalade qu'ils pratiquaient quand le peu de loisirs que laisse la terrer le leur permettait. Ils laissaient alors la faux ou la magau le temps qu'il fallait pour accompagner les moussius là-haut ("a accompagna li moussious, rapport'un puo").
Quelques-uns devinrent de grands guides, auxquels nous devons les premiers itinéraires ayant permis de vaincre tous les sommets des Alpes depuis Chamonix jusqu'à nos montagnes.
Jean PLENT et Andrea GHIGO guidant le Chevalier Victor de Cessole, gentilhomme niçois, à travers le Mercantour et l'Argentère, furent de ceux-là.
Jean PLENT et son père Jean Baptiste étaient Saint-Martinois. Andrea GHIGO était de Valdieri.
Généalogie présumée de Jean PLENT
1: Jean Pierre Meto
x 8/2/1762 à SM INGIGLIARDO Dévote Valeno fù Joseph
1- Antoine
x 30/1/1792 SM ASTRI Marie Ludovique Ciastelli, d’André
1* Françoise
x 2/6/1819 à SM CASTAGNER François, de Jean Honoré
2* Florent
x 2/8/1820 à SM MAISSA Jeanne, d'André
1/ André, ° 1820
x 13/8/1845 à VDB GIUGE Thérèse, ° 1816 à Valdeblore, de Joseph et FILIP Catherine
2/ Antonie, ° 1823 à SM
x 9/2/1843 à SM ASSO Michel, ° 1808 à Saint-André, de Pierre et BAILET Catherine
3/ Baptistine, ° 1825 à SM
x 28/9/1852 à SM GUIGONIS Paulin, ° 1826 à SM, de François et PLENT Lucia
4/ Louis, ° 1830 à SM
x 12/2/1859 à SM MARTIN Célestine, ° 1833 à SM, vve BAILE Paulin, de Jean et ASTRI Françoise
5/ Louis Jean Baptiste, ° 7/2/1845 à SM, cultivateur
x 5/10/1874 à SM MATTEUT Baptistine Philippine, ° 8/11/1852 à SM, de Marcelin et
ASTRI Marie
1= Jean Joseph, ° 25/10/1875 à SM, cultivateur (LE guide)
x 29/4/1899 à SM CIAIS Marianne Brigide, ° 17/11/1879 à SM, de Joseph aîné et ASTRI Nathalie
(+18/6/1883 à SM), cultivatrice
3* Maria
x 31/8/1829 à SM RAIBAUT François Pairolè
4* Maria Anne
x 16/12/1832 à SM GARELLO Antonio Maria, de Vincent et Dominique
5* Maria, ° 1817 à SM
x 19/12/1839 à SM AIRAUT Antonio, de Baptiste et GIUGE Maria
