AMONT

Association Montagne et Patrimoine

 AMONT | Actualités | Centre d'Etudes | Musée | Inventaire du patrimoine | Publications | Expositions | Visites de nos villages | Liens

 

Ouverture de la Boutique de l'AMONT - Vente de nos publications

Une République médiévale

 

Avec le soutien de


Conseil Général
des Alpes-Maritimes


Région
Provence-Alpes-Côte d'Azur

 

Accueil

Boutique
vente de nos publications

---

 

Programmes
Documents
Résumés d'articles
Conférences
Collège
Contributions Internet
Archives

Remonter
Colloque Méridialpin
1860 – 1947
Du village à l’Etat
La famille MARTIN
Le château de Belvédère
Le Cadastre Napoléonien
Les chapelles
Les Conscrits
La christianisation
Une République médiévale


en Vésubie

Notre région se caractérise par une absence totale d’information sur la période qui précède l’an Mil. L’historiographie locale, qui prend sa source chez les érudits de la fin du XIXème siècle, rapporte quelques connaissances ou extrapolations sur la période antique.

Mais en dehors de ces affirmations « positivistes », qui échappent malheureusement à toute critique scientifique (les données archéologiques ont disparu, ou ne sont pas identifiables ni analysables comme nous pourrions le faire aujourd’hui, avec nos moyens modernes), il n’y a guère qu’un seul rapport de fouilles, menées en 1927 par un Capitaine de l’armée, prospectant dans la période d’installation des forts dits « Maginots ». Cette description concerne un site de la commune de Roquebillière. Le matériel retrouvé consisterait en poterie assimilée au protohistorique, en fait, de la céramique modelée (non tournée).

Les récentes fouilles de la chapelle Saint-Nicolas, au dessus de Saint-Martin (nous procédons actuellement à une nouvelle campagne) nous ont appris qu’il y avait une véritable implantation romaine ou romanisée, cette fois avérée, dès le début de notre ère (Ier et IIème siècles, selon l’étude céramologique), et il est sans doute vraisemblable d’imaginer une confirmation quant à la présence antérieure d’une population autochtone, que l’on nomme habituellement « Ligure » (les Vesubianii du Trophée d’Auguste). Au-delà de ces avancées archéologiques, la nouvelle campagne de fouilles devrait nous permettre de préciser ce phénomène. Nous ne pouvons affirmer plus avant, à défaut de documents véritablement identifiables et analysables.

C’est donc au Moyen Age qu’apparaît la Vésubie dans l’Histoire, celle que nous analysons à partir de documents originaux. Mais que connaissons nous de la Vésubie au début de l’époque Médiévale ?

La première mention connue de la vallée apparaît au XIème siècle. Nous ne possédons que quelques documents (moins d’une dizaine), qui permettent de replacer notre région dans un ensemble plus vaste, celui de la Provence au temps de la Réforme Grégorienne. Un ouvrage fait encore référence en ce domaine, celui de Jean Pierre POLY, qui, même vieillit (il a été édité en 1976), a permis une importante avancée historique, en démolissant le modèle traditionnel de « l’Epoque Féodale », qui faisait de la Seigneurie (du château fort, de la Réserve et des Menses) un modèle universel. POLY a su restituer à notre espace méridional, et plus précisément Provençal, sa réalité, toute autre. L’héritage carolingien (la période historique traitée s’étend de 879 à 1166) propose  une société aux pouvoirs éclatés. A la fin du Xème siècle, s’installe de nouveau un pouvoir « centralisé », avec les nouveaux comtes de Provence, Guillem et Roubaud. Ces seigneurs s’imposent après l’épisode fondateur de la pseudo expulsion des Sarrasins du Fraxinetum (ce que l’historiographie actuelle remet fortement en cause). La société a alors fortement évolué depuis la fin de l’Antiquité, qui pour nous est véritablement tardive. A cette époque, le plaid général carolingien (c’est à dire le tribunal siégeant annuellement pour rendre la justice aux hommes libres) existait sans doute encore, et est avéré pour la Roya. On raconte que le nom même de Rimplas en découlerait. Mais il faut se méfier des ressemblances toponymiques.

Pourtant, la dissolution du pouvoir permet, dans un même temps, à de petits propriétaires qui avaient su rester libre, d’acquérir ce que nous appellerons désormais des alleux, des terres en pleine propriété. Ce mouvement leur donne les moyens économiques de se former en miles, en consacrant une part importante de leurs revenus à l’acquisition et à l’entretien du harnais (l’équipement) et du cheval qui leur confère un pouvoir militaire. Nous sommes à l’origine de la noblesse (on nomme les plus puissants d’entres eux nobiles  ou cabalerii – chevaliers). Les plus dynamiques pourront rapidement développer leur emprise terrienne, en élargissant leur alleu, et souvent en y implantant une véritable motte « féodale ». Et je pense que nous possédons, dans l’espace Bas Vésubien, des exemples de cette transformation sociale, et plus particulièrement de sa représentation symbolique (la motte). C’est sur eux que s’appuie le mouvement de reconquête du Comte, aidé dans un premier temps par la Réforme Grégorienne, qui, après une crise de croissance, s’impose à l’ensemble de notre région, et tout particulièrement à notre vallée.

Ce mouvement connaît une certaine ampleur, secoué par la reconquête de l’autorité épiscopale, officiellement « spoliée » par les seigneurs locaux qui se seraient appropriés les terres que détenait l’Eglise auparavant, profitant de l’époque de « troubles » consécutifs à la fin de l’Empire Romain. Encore faut-il largement revenir sur cette notion de « troubles ». L’historiographie classique en attribue la paternité aux différentes « invasions », pillages et destructions commises par des forces extérieures et violentes, qui obtenaient ainsi les moyens d’une redistribution économique. En fait de spoliation de la part des seigneurs, on sait aujourd’hui qu’il s’agit avant tout de créer un nouveau cadre à la société, celui imposé par les évêques, préparant l’avènement d’un Etat fort, à travers le temps que l’on a appelé l’époque des Principautés. Ces rappels historiographiques sont nécessaires pour comprendre ce qu’a pu être la Vésubie au tournant de l’An Mil.

 

C’est donc l’évêque de Nice qui prend pied dans la Vésubie, au détriment des anciennes familles seigneuriales, qui tenaient le haut pays depuis plusieurs décennies. Les Terres Neuves, le futur Comté de Nice, restent des terres de Marche, véritables frontières vers le Piémont. Cette notion de Marche est importante, car elle ne fixe aucune frontière linéaire telle qu’on en imaginerai aujourd’hui. Il s’agit d’une zone territoriale, d’une profondeur importante, servant d’espace tampon entre deux territoires identifiés, et définis comme antagonistes. Notre Val de Lantosque répond exactement à cette définition, dans un espace marginal du pouvoir comtal, entre Provence et Piémont.

Car le Comte est loin de la Vésubie, vers la Provence centrale, à Aix. C’est à l’évêque, ou à l’abbaye de Saint-Pons-hors-les-murs, qu’échoie la reprise d’autorité. L’Eglise de Nice, qui disposait de l’ancienne abbaye de Saint-Pons, possédait une dizaine de villae au XIème siècle, dont celles de L’Escarène et de Gordolon. Ce sont les deux seules institutions ayant conservé une structure forte et des liens familiaux proches des pouvoirs de tutelle. Les familles « féodales » sont obligées de céder à la pression d’un pouvoir ecclésiastique capable de lancer excommunications et anathèmes contre elles (en fermant les églises, refusant les sacrements… ce qui exaspère le peuple et force le seigneur à céder). L’Eglise est aussi capable de mobiliser des troupes « fidèles », plus sûrement intéressées par les dépouilles des futurs vaincus, qui ne manqueraient pas de leur échoire en guise de remerciements. Ces mêmes autorités ecclésiastiques n’hésitent pas, après soumission, à remettre entre les mains des anciens seigneurs une partie de leurs terres, contre la reconnaissance de leur domination. C’est ce que nous appelons le fief ecclésiastique. En fait, un échange de reconnaissances plaçant le bras séculier sous l’autorité de l’Eglise dans notre cas.

Nous ne sommes pas encore au temps des castrum. Il s’agit plutôt d’une période de transition, dans une zone où la majorité de la population n’est pas encore totalement christianisée et où subsistent d’anciens cultes fortement imprégnés de paganisme. Dans cet espace, l’habitat reste en partie isolé, prenant la forme d’exploitations agricoles d’importance, héritières du mode d’occupation antique. Plusieurs lieux peuvent encore être identifiés dans la vallée. Mais en négatif. (il s’agit d’un axe de recherche du C.E.V.). Ce sont les documents du XIIIème siècle qui nous donnent ces informations.

Revenons aux alentours de l’An Mil. Au XIème siècle, je propose d’identifier deux espaces différenciés par leur domination politique :

au nord, la haute vallée, possession de la famille Rostaing (celle des Castellane), qui tiennent aussi le Valdeblore ainsi que de vastes territoires dans la Tinée, le Haut Var, et surtout Thorame, le cœur de leurs possessions. En tout, une trentaine de villae en alleu. Ce lignage est apparenté à la seule famille Vicomtale de Nice, dont nous connaissons surtout une représentante, la Comtesse Odile, que l’on dit affiliée aux Carolingiens (élément légitimant), au Xème siècle.

au sud, ce sont vraisemblablement les seigneurs de la famille de Vintimille qui dominent, fortement influencés par le modèle Ligure qui se met alors en place.

La zone de contact passe aux alentours de Berthemont – Fenestres.

Ces deux familles sont vraisemblablement apparentées, puisqu’elles luttent ensemble contre les prétentions Génoises sur la vallée, et nous pouvons les suivre conjointement jusqu’au début du XIVème siècle. Les Vintimille tiennent encore quelques biens ou revenus jusqu’au début du XVème siècle sur les villages de la Vésubie, comme le montrent nos archives, alors que les premiers ont sans doute déjà perdu l’essentiel de leurs possessions au profit des Communautés d’habitants « libres » ? Celles-ci deviennent une véritable particularité de notre vallée dès le XIIIème siècle, très rapidement après la période d’établissement des villages.

Car le Comte de Provence joue de ces Communautés récemment constituées comme de véritables interlocuteurs contre le pouvoir seigneurial local, trop souvent enclin à rechercher l’autonomie contre leur suzerain. D’où également l’octroie de nombreuses « libertés », ce que nous appelons généralement des Statuts, véritables lois locales qui régissent nos villages.

Mais un épisode fondamental pour le développement politique de notre vallée eu lieu dans la seconde moitié du XIIème siècle. La fin chaotique de la dernière Maison de Barcelone, et surtout les incertitudes de la succession de Raymond Bérenger V, qui ne laissait qu’une fille non-dotée, Douce, permis, dans un temps de troubles, aux espaces périphériques, d’obtenir une certaine autonomie de fait. La Provence Orientale Médiévale fut de celle là. Nice, elle-même, obtint, de fait, une véritable indépendance, jouant de l’opposition entre la République Ligure et la Provence, pour acquérir son consulat. C’est le début de l’instauration d’une véritable République, sur le mode du Podestat (un seigneur guerrier étranger à la ville, donc non soumis au jeu des factions, que se choisissent librement les Communautés). La cité est alors dirigée par une oligarchie locale. Notre particularité est celle d’un gouvernement « bourgeois » (en Provence, le consulat s’installe à l’initiative de la noblesse urbaine). Un Comte de Provence laissa la vie dans sa tentative de reconquête de notre région. La Vésubie reste pourtant ignorée des statuts de 1235 de Raimond Bérenger V, qui a pourtant soumis le Consulat de Nice en 1229.

 

Essayons de retrouver une cartographie de cet espaces du « Beau Moyen Age » (le XIIème-XIVème siècles). Au XIIème siècle, les communautés devaient à l’évêque un ensemble de taxes qui permettent une comparaison grossière de l’importance de chaque communauté.

 

Communautés

XII

XII ca

1351

1376

Communautés

XII

XII ca

1351

1376

Lantosque

18 d

 

2 £

10 fl

Gordolon

9 d

 

3 £ 10 s

10 fl

Lucéram

2 s 3d

 

 

 

Utelle

18 d

12 d

3 £ 6 s

10 fl

Marie et Rimplas

9 d

6 + 18 d

16 s

6 fl

Ongran

3 s

24 d

 

 

Clans

9 d

12 d

5 £ 16 s

10 fl

Pedastas

18 d

 

 

 

Venanson

4 d ½

 

 

6 fl

Abolena

9 d

 

3 £ 10 s

5 fl

Saint-Martin

9 d

 

 

 

Belvédère

9 d

 

18 s

6 fl

St Colomban et Loda

9 d

 

 

 

Mannoinas et Castellet

6 d

 

 

 

Roccasparvera et Mancel

9 d

6 d

14 s

 

Gastum St Michel

Roquebillière

6 d

 

 

6 fl

4 fl

La Tour

 

12 d

1 £ 10 s

10 fl

St Jean d’Alloche

 

6 d

 

 

Val de Lantosque

 

8 d

 

 

Fenestres

 

 

5 £

10 fl

Valdeblore

 

 

1 £ 9 s

6 fl

St Dalmas Valdeblore

 

 

5 £

4 fl

Pont de la Vésubie

 

 

16 s

rien

Sacristie d’Utelle

 

 

19 s 7 d

 

 

Enquête de 1252

 

Albergue

Calvacade

Services

Fours

Moulins

Belvédère

4

4

6 £ 10 d

 

2 parts

La Bollène

2 : 10

2 : 10

 

 

 

Lantosque

3 : 14

3 : 14

 

 

 

Loda

1

0 : 10

 

 

 

Marie

1 : 10

1 : 10

 

 

 

Rimplas

1

1

 

 

 

Roquebillière

4

4

5 £ 8 d + 1 coupe de vin

1 part

 

Roquesparvière

1

1

 

 

 

Saint-Dalmas

5

5

 

 

 

Saint-Jean d’Alloche

0 : 5

0 : 5

 

 

 

Saint-Martin-Vésubie

4

4

 

 

 

Utelle

10

 

 

 

 

 

Notre vallée connaît également ce phénomène autonomiste. Il ne nous est connu qu’en négatif, par les documents fiscaux du vainqueur. Raymond Bérenger avait marié sa fille au comte d’Anjou, Charles. Ce nouveau souverain, du temps des Principautés, se lance alors dans une reconquête de ses terres marginales, premier épisode d’un développement territorial plus large. Les tentatives autonomistes du Val de Lantosque furent durement réprimées par les troupes du sénéchal de Provence, dans le premier tiers du XIIIème siècle. Le Sénéchal de Provence, Romée de Villeneuve, de mauvaise mémoire, détruisit de nombreux castrum, comme en témoignent les mentions de dirupta (détruits) reportées dans la grande enquête de Charles Ier, en 1252. Sur les 17 localités connues au début du siècle (les castrum de St Colomban, Montezes, Mannoinis sont détruits, ce dernier par Romeum, alors qu’existent les castrum de Mons, Corolles, Castelletum qui dépendent de Lantosque, Gordolon et Castrum Vetus qui dépendent de Belvédère et de Lantosque, Mannoinis qui dépendait de Gordolon, le Monastère de Gordolon, Belvédère qui possédait un castrum et une tour, puis les castrum de Roccasparviera, Abolena, Saint-Dalmas de Blore, Saint-Martin et Venanson, Tour, de Loda, d’Alog – sans doute Alloche – Marie, Clans et Uels, Lantosque étant à la fois un castrum et une villa), seules 8 sont encore habitées. Les autres sont citées comme abandonnées. Il n’y a plus, après ce terrible épisode, qu’un seul château dans la Vésubie, à Belvédère même. Tous n’ont sûrement pas été détruits par la force, et certains se sont alors peut être réunis, suivant ainsi le phénomène connu d’incastellamento, de création des villages. Autour d’une maison forte, dressée par le seigneur local, se dresse rapidement une église paroissiale, puis s’agglutine les habitats). D’importantes légendes font aujourd’hui perdurer leur mémoire, en les appelant improprement « villages »… L’ancien village de …

L’épisode se conclu par un assouplissement de la vindicte comtale, mais un seul consulat, transformé en syndicat par l’autorité administrative, existe encore après cet épisode sanglant, à Saint-Martin. La situation stratégique du site, au pied du Col de Fenestres, l’explique. Le Comte se lance alors dans de grandes expéditions militaires contre le Piémont, dont il conquiert une partie.

Le Consulat – syndicat reste pourtant une force politique : 9 hommes sont rassemblés pour Saint-Martin, 4 pour Venanson, dans l’enquête de 1252, pour reconnaître la possession en totalité de la juridiction par le roi, et affirment qu'il existait un temps où les habitants la détenaient, puis la lui ont cédé, prouvant la reprise en main du souverain. La baillie du Val de Lantosque n'apparaît qu'en 1245, comme une véritable entité politique, juridique et fiscale. C’est à partir de 1257 que le Comte lui accorde de véritables Statuts, après avoir acquis les derniers droits de la famille seigneuriale de Vintimille, prouvant alors que la région est totalement pacifiée.

C’est au Parlement Général des chefs de famille que revient alors l’autorité législative, accordé par le Comte de Provence contre la reconnaissance de leur domination. Une série continue d’hommages sont rendus par les communautés, qui s’appellent encore souvent Universitas, marque symbolique de leur autonomie perdue. Ces marqueurs historiques n’empêchent pas l’affirmation de leur réalité envers leurs voisins les plus proches. Des affrontements sanglants ont existé entre les villages voisins pour des questions d’emprise territoriale, en un moment de l’Histoire où chaque territoire se retrouvait rejoindre celui de la communauté voisine. Source de conflits séculaires. Nous connaissons les noms des représentants des familles qui participent aux actes solennels de reconnaissance de l’autorité comtale. C’est à ce moment que se rattache la place de la Frairie, ou du Saint-Esprit, modèle commun à tous les villages de la vallée. Le Parlement, et son organe exécutif, le Conseil Ordinaire, renforce définitivement le rôle des élites sociales locales qui ont définitivement choisi le camp du Comte, qui leur confirme ainsi leurs privilèges. Les tentatives autonomistes de création d’une principauté dans la Vésubie ont échouées. Le phénomène était pourtant général, se retrouvant en Briançonnais ou dans le Béarn, selon des situations locales différentes. Un seul exemple a réussi, celui des cantons Suisses. La Vésubie avait échoué dans sa tentative de conquête d’une liberté hors des normes qui se mettaient alors en place, celles du « Temps des Principautés ».

 


Saint-Martin-Vésubie


Roquebillière


Parc National du Mercantour

-------

Sites amis

Portail Vésubien
L'actualité de la vallée

Anes de Blore
Randonnée

Education à l'environnement
dans le haut pays niçois
faune, flore, photos

 

Jardinage traditionnel
en Provence

légumes, fleurs, fruits
culture, soins

Les Moyens Pays
de la Région PACA

fiches pédagogiques pour l'éducation à l'environnement

 

Association de Chasse de la Haute Vésubie

   

---
Précédente | Remonter  
Haut de la page   

 

 

 

Site mis à jour le 20/04/2016

copyright © 2004-2013 AMONT