Collectif 2001
- Réalisation d’une fresque
depuis les Iles de Lérins jusqu’au Collège de la Vésubie
La réalisation de cette
fresque s’inscrit dans le cadre des nombreuses activités liées au
patrimoine qui ont été menées au collège de la Vésubie depuis 4 ans. Des
activités promues par tout un arsenal de structures éducatives et
pédagogiques destinées à valoriser le patrimoine de notre région. Ici, il
s’agit d’une classe patrimoine qui a eu lieu dans le fort de l’île Sainte
– Marguerite (Iles de Lérins) du 2 au 6 avril 2001. Le travail est l’œuvre
d’élèves d’une classe de 6ème. Cette opération a été financée
conjointement par le collège, le Rectorat de Nice, le Ministère de la
Culture (D.R.A.C.) pour l’artiste professionnelle, et par le Conseil
Général des Alpes-Maritimes en ce qui concerne l’hébergement, auprès
duquel M. René REGHEZZA, Conseiller Général du canton, a pu appuyer notre
dossier.
Outre la sensibilisation
à une pratique patrimoniale qui est celle de la fresque a fresco,
il s’agissait d’étudier les différents types de représentations
artistiques de l’antiquité et de découvrir une partie de l’héritage
antique de notre région. L’intérêt de cette technique est qu’elle permet
aux pigments dilués dans l’eau d’être absorbés par l’enduit au cours de
son séchage. Ce qui augmente sa longévité, contrairement à la peinture
murale.
Le travail réalisé par
les élèves est la copie d’une fresque trouvée dans une villa romaine à
Pompéi, qui daterait du 1er ou du 2ème siècle av JC.
Elle représente deux masques qui étaient portés par les acteurs grecs dont
l’un représente Dionysos, dieu du vin , de l’ivresse et des arts.
La réalisation de l’œuvre s’est faite en collaboration
avec le Musée des Traditions Vésubiennes (qui a également participé au
financement de l’opération) et une artiste peintre-fresquiste, Hélène
Galleron.
Cette artiste est spécialiste de l’Art Mural et des techniques de fresque,
mosaïque, badigeon de chaux, peinture, en trompe l’œil et décorative.
Diplômée de École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers
d’Art, elle a œuvré en Afrique à plusieurs reprises, et tout
particulièrement auprès d’un public jeune avec lequel elle a réalisé des
peintures murales.
Grâce à la technique du
quadrillage, les élèves ont agrandi le dessin sur une grande feuille de
papier kraft. Les contours du dessin ont été surlignés avec un instrument
destiné à faire des petits trous en pointillés.
Parallèlement, d’autres
élèves ont préparé les carrés de brique rouge qui ont servi de support à
notre fresque en les mouillant afin d’y porter une première couche
d’enduit assez grossier. Le tout a séché une journée. Puis les élèves ont
ajouté une deuxième couche d’enduit, plus fine cette fois. C’est sur cet
enduit encore humide que la fresque a été réalisée.
Immédiatement, à l’aide
de chaussettes garnies de pigments neutres (couleur terre), les élèves
tamponnent les contours du dessin préalablement perforés. Le dessin sur
papier kraft ayant été découpé en neuf rectangles identiques correspondant
à la surface des briques (50 x 60 cm). Ce travail fini, ils soulèvent le
papier, le pigment qui a pénétré par les petits trous a produit les
contours du dessin sur l’enduit. Après que les élèves aient choisi les
pigments qui correspondent aux couleurs de l’œuvre, et fait quelques
essais, ils complètent le dessin. Le coup de pinceau doit être sûr, car il
est impossible d’effacer ce qui a été peint. La dernière touche consiste à
rajouter quelques touches d’ombres afin de donner du relief à l’œuvre.
Il a fallu plusieurs
jours pour qu’elle soit complètement sèche et transportable. Le transport
ne fut pas aisé, étant donné le poids des briques recouvertes d’enduit, et
nous remercions d’autant plus de leur aide les personnels du Fort.
Grâce à l’aide de parents
(Mme et M. TRESSOLS), les 9 carreaux de la fresque ont été assemblés et
collés sur l’espace choisi par les élèves. Après une cérémonie
d’inauguration, elle trône aujourd’hui dans la cantine du Collège.