(Les sonnailles)
La campano,
sonnaille pendue au cou des animaux, reste l’un des symboles de l’élevage
traditionnel. Les bergers n’en achetaient que la partie métallique.
Pour la
réalisation de l’achambis, large collier de bois qui supporte la
clochette, on utilise du bois de cytise (ambourn), débité en
planchettes, mises à macérer durant une dizaine de jours dans une
lessiveuse, la Tino, remplie d’eau. Puis on porte à ébullition le
contenu de la lessiveuse, afin de ramollir la fibre des taulos de
cytise.
Pour donner la
forme en « U », le berger utilise le bois de coulanno, ou à défaut,
le genou. Maintenue par un lien en fil de fer, en liane (la liano
ou la tirasso), sa forme deviendra définitive après
refroidissement. On recourbe les deux extrémités pour former les ailes (las
alos), en utilisant la chaleur.
On perce
l’emplacement de la pountilhero, bande de cuir supportant la
clochette, fixée à l’aide de deux clavettos.
Il ne reste
plus qu’à mettre en place lou battau, section du tibia d’un âne de
préférence, à l’aide d’un lacet de cuir noué au crochet de la clochette.