Il existe un
grand nombre de structures dites fonctionnelles, ou
proto-industrielles dans la Vésubie, que nous appellerons du terme
générique de « moulins ». Une quarantaine sont connues à ce jour.
Elles forment un ensemble homogène et d’une complexité étonnante.
Elles répondent
tout d’abord aux besoins immédiats des sites où elles sont
implantées. Quand il s’agit des moulins, nous trouvons à la fois des
structures à huile et à grains. La basse vallée, occupée d’anciennes
oliveraies, possède un important semi des moulins à huile. Chaque
quartier d’une certaine importance possédait le sien, généralement
exploité en commun.
Dans la partie
amont de la vallée, avec la disparition des oliviers, les moulins à
grains deviennent les seules structures présentes. La force motrice
varie selon, ici encore, les disponibilités micro-locales. Dans les
hameaux, c’est le plus souvent une structure « à sang », où l’animal
anime le moulin.
Dans les
villages, les possibilités sont plus larges. C’est généralement le
long d’un canal unique (force hydraulique) que s’égrainent les
différentes structures proto-industrielles. Ce sont ces villages qui
renferment la plus grande diversité de structures de ce type : des
« simples » moulins à farine, parfois associés aux moulins à huile,
nous retrouvons le plus souvent des
martinets de forge, des foulons
(paratore
ou
paraire),
des scieries hydrauliques, et parfois même des usines
électriques et
à glace…
La multiplicité
des activités liées aux « moulins » et toutes les déclinaisons qui
peuvent en être déduites font de ces sites des lieux naturels
d’interprétation du milieu économique et social environnant.
Diversité et concentration des structures sur un même lieu font
l’originalité des sites de la vallée.