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Panneau des métiers agricoles de la chapelle Saint-Sébastien de Venanson
(fin XVème siècle)

La Vésubie était un monde essentiellement rural. Comme telle, dans un environnement montagnard difficile, elle fut aménagée au mieux de ses possibilités durant des siècles, jusqu’à être totalement humanisée. Les premières cartes postales que nous possédons montrent un paysage organisé en faïsses, planches de terres destinées à l’agriculture, gagnant les versants jusqu’à des altitudes souvent remarquables (vers 1 800 m).

Deux structures peuvent être considérées comme véritablement permanentes, à l’échelle humaine : les bâtiments et les chemins.

Les premiers sont installés sur des sites particuliers, destinés à durer, généralement où la roche affleure, sur des terrains finalement impropres à la culture, afin de ne pas perdre la moindre terre potentiellement productive. Les structures d’exploitations ont des formes et des structures différentes du sud au nord de la vallée.

Au sud, espaces des hameaux, elles sont plus larges, possèdent souvent un espace d’habitat, un arberc incorporé, une étable, un fenil et un séchoir. Bâties en pierres liées au gypse, leur couleur rouge-orangé en font la particularité. Leur couverture est composée généralement de tuiles canal de fabrication locale, parfois de chaume de seigle. Plusieurs familles peuvent y être propriétaires.

Dans le nord de la vallée, les granges sont plus nombreuses, mais plus petites. Possédant également une étable en partie enterrée dans le versant, ce sont le plus souvent de simples fenils et réserves temporaires de récoltes, lesquelles sont rapidement rentrées au village dès les premiers frimas. La pierre est présente, mais forme généralement le soubassement, l’espace de l’étable. Le fenil est composé de planches (taoule) qui en permettent l’aération tout en protégeant les réserves des intempéries.

Leur couverture peut également être composée de tuiles canal, mais, pour les plus aisés des propriétaires, il n’est pas rare que l’ardoise la remplace. Celle-ci nécessite une charpente plus solide. Une couverture en chaume de seigle est présente dans les espaces les plus éloignés du village, souvent renforcée par des bardeaux. Elles sont le plus souvent la propriété d’un seul lignage.

Les exploitations agricoles ont également nécessité la création d’importants réseaux de canaux d’irrigation. Ceux-ci servaient également, à partir des vallons de déverse, de chemins d’accès aux propriétés. Ils étaient gérés collectivement, nettoyés, entretenus par les riverains, qui n’avaient aucun droit d’appropriation seulement d’usage. A partir d’une prise d’eau dans l’un des affluents de la Vésubie, partaient les canaux principaux, relayées à chaque martelière par un réseau à chaque fois plus petit, jusqu’à créer une véritable capillarité capable d’irriguer chaque parcelle de terre cultivée.

Les propriétaires se partageaient l’eau selon un rôle proportionnel à la dimension du terrain concerné. Dans les années 1960, le programme d’électrification de la Vésubie, initié par le Général Corniglion-Molinier, permis, contre le droit d’eau, de bétonner un grand nombre de canaux d’irrigation afin d’éviter les infiltrations et les pertes de volume le long du parcours. Malheureusement, la déprise agricole les rendit en quelques années obsolètes. Aujourd’hui, seule une poignée de canaux fonctionnent encore dans la Vésubie, alors que leurs tracés, propriétés communales, forment plusieurs centaines de kilomètres de parcours facilement accessibles, grâce à une faible déclivité nécessaire pour l’écoulement de l’eau.

Une dernière structure agraire nécessite une présentation particulière, celle des vastiere. Le mot est particulier à la Vésubie. Ailleurs, des structures comparables sont appelées le plus souvent jas. Il s’agit d’enclos d’altitude en pierres sèches, destinés à l’accueil des troupeaux bovins lors des estives. De fait, elles sont présentes sur la totalité des bandites, pâturages d’alpages, et forment de véritables étapes sur le parcours des remues. Ces structures lithiques sont par nature indatables, mais les cabanes où logeaient les pâtres et bergers, qui leur permettaient l’abris et la nuitée, leur donnaient la possibilité de s’y réchauffer, et de s’y restaurer.

Certaines traces de ces activités ont été datées, pour le Valdeblore, du début XIIème siècle, ce qui n’interdit pourtant pas de les imaginer plus anciennes. A contrario, ces mêmes vastiere sont remises en état une dernière fois après l’Annexion française en utilisant les mêmes techniques et savoirs-faire qu’aux plus hautes époques. Elles ne sont finalement abandonnées qu’à la fin du XIXème siècle, quand sont construit les grands bâtiments des vacheries que nous connaissons encore de nos jours.

A proximité également, se trouvaient les fruitières, petites cabanes destinées à la confection et à la conservation du fromage. Ces petits bâtiments possèdent une cave voûtées, dont l’accès ne peut s’effectuer qu’à genoux, possédant, en façade, quelques aérations permettant au fromage de mûrir. Ils sont élevés à proximité de source dont le débit est normalement assuré pour l’été, l’eau étant nécessaire à ces travaux fromagers. Elles sont aujourd’hui abandonnées.


Saint-Martin-Vésubie


Roquebillière


Parc National du Mercantour

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