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Salon d’agrément, Papier peint.
Villa « Années Folles », années 1920
Saint-Martin-Vésubie

 

Contrairement à d’autres régions françaises et italiennes, la Vésubie ne connaît aucune industrialisation. Les productions « proto-industrielles » restent traditionnelles :  forges et martinets, les paroirs (moulins à foulons), moulins à huile… Pourtant, c’est dans la Vésubie qu’est développée pour la première fois dans le département l’énergie (hydro) électrique. A Saint-Martin, sous l’impulsion de Joseph Mottet, commerçant ferblantier, est créée en 1893 la première usine électrique des vallées, la seconde en France dans le monde rural. Très rapidement, celui-ci entreprend les autres communes : Belvédère, Roquebillière… Puis, toujours en se servant de l’électricité, dans le premier tiers du XXème siècle, c’est au tour de Joseph Baile d’imaginer une usine à glace, capable de fournir un vaste territoire en pain réfrigérant.

Le tournant historique de 1860, annexant l’ancien Comté de Nice à la France, est vécu dans la liesse populaire. Seuls quelques individus, appartenant exclusivement à l’élite politique locale, refuse ce « choix imposé » et se déclarent pour l’adoption de la nationalité italienne. Cette période est celle des fortes eaux démographiques. Jamais Vésubie ne fut plus peuplée jusqu’à nos jours. Les principaux villages dépassent allègrement les 2 000 habitants, pour un total de près de 9 000 habitants pour toute la vallée.

La cause principale de cet essor sans précédent est à chercher dans le renouveau agricole. Avec le début du XIXème siècle, de nouvelles cultures sont introduites : le maïs et la pomme de terre, qui permettent, par la diversification des productions comme par leur caractère végétatif rapide, d’éviter les disettes passées et de donner l’assurance de pouvoir nourrir correctement toute la famille. Ce que ne pouvait faire certaines années les seules céréales. Ces surplus permettent de nourrir plus de monde à partir des mêmes parcelles. Pourtant, le système à ses limites, qu’il faut chercher dans les modes de transmission et de reproduction sociale. Si la nature peut désormais multiplier les ressources, elle ne peut s’étendre, et il devient rapidement impossible, à l’échelle de deux générations, d’installer plus de cellules familiales et productives. La solution à ce problème social est trouvée dans l’émigration. De nombreux « jeunes » vont chercher du travail, tout d’abord saisonnier puis définitif, sur la Côte d’Azur alors en pleine expansion, dans les hôtels, au service des aristocrates étrangers, puis des bourgeois…

La création de la route départementale n° 1, dans les années 1870, accentue ce phénomène de départ, tout en apportant un réel renouveau à l’économie locale. La Vésubie devient très rapidement le lieu privilégié de villégiature des aristocrates de la Côte qui désirent retrouver la fraîcheur de l’été en montagne : c’est la création de la Suisse Niçoise, dont le cœur se retrouve à Saint-Martin désormais affublé du terme localisant de « Vésubie ». Les thermes de Berthemont profitent de cette occasion pour retrouver un dynamisme certain et devenir la seule station thermale des Alpes-Maritimes. Les villages connaissent alors une expansion urbaine inégalée. C’est la création des villas hors les murs, des premiers hôtels, mais aussi la création d’une certaine modernité soutenue par de nouveaux besoins hygiénistes. Les municipalités incitent les particuliers à améliorer l’habitat intra muros, à rendre propre les rues. L’adduction d’eau est réalisée, complétée là où elles existait déjà. L’électricité enfin, devient la marque essentielle de la modernité. Le phénomène est lui-même accentué par la nouvelle génération, qui connaît le Service Militaire de la nouvelle Nation Française. Devant partir, ils découvrent « le monde », et reviennent avec de nouvelles idées, de nouveaux besoins : des bains douches publics sont créés…

La création du Canal de Nice, prenant sa source à Saint-Jean la Rivière (commune d’Utelle), pour alimenter la capitale azuréenne en eau potable, symbolise ce développement moderne de notre vallée.

Cette Belle Epoque prend réellement fin avec la Grande Guerre. Si la génération précédente avait déjà combattu contre la Prusse, en 1870, la nouvelle participe bien involontairement à l’hémorragie nationale. Chaque village paie le prix impensable de cette conflagration européenne. Dans les années 1920, tout en espérant reconstruire, ce sont les Monuments Aux Morts qui marquent l’espace.

1926 marque un autre tournant dans le développement économique de la vallée. Le glissement de terrain emportant Roquebillière rompt définitivement la haute ligne ferroviaire du tramways de la Vésubie. Quelques années plus tard, ce sont les cars qui désormais s’installent en lignes régulières.

Avec la Seconde Guerre Mondiale, la Vésubie se retrouve sur la ligne de front. Les populations sont évacuées durant la « Drôle de Guerre » sur la région de Cannes Grasse. Des combats violents s’y déroulent, sans que la ligne de défense constituée par les fortins et forts Serré de Rivière et Maginot de la Vésubie ne soient jamais débordés. Avec la signature de l’armistice les habitants reviennent rapidement, pour être placées sous occupation italienne. Pourtant, l’Etat Français ne cesse d’affirmer l’appartenance de Nice et de sa région à la France, contrairement aux revendications du Duce. Ainsi est créé le futur « Collège de la Vésubie », en 1941, à quelques kilomètres seulement de la frontière italienne, alors en aval des vallons de la Gordolasque, de Fenestres et du Boréon. De nombreux villages de la vallée deviennent pour quelques temps le lieu de « résidences forcées » des populations juives qui ont réussi à échapper un temps aux griffes nazies. Malheureusement, avec l’armistice italienne, les Allemands envahissent la zone libre de la France. Ce sont plusieurs centaines de personnes israélites qui tentent alors de gagner le Piémont, à partir de la Haute Vésubie, entre le 9 et le 11 septembre 1943, en espérant y retrouver rapidement les Alliés, synonymes de libération. En fait, ils tombent dans le piège tendu par d’autres Nazis occupant l’Italie du Nord. Après cet épisode tragique, la Vésubie est encore secouée par les soubresauts de la Libération. Les Allemands tiennent plusieurs mois durant le massif de l’Authion. Les jeunes gens de la Vésubie sont alors réquisitionnés, formés rapidement à Beuil, puis envoyés à l’assaut de ces fortifications millénaires. Les Allemands, exaspérés, n’hésitent pas à opérer de nombreuses « descentes », pillant Saint-Martin et d’autres villages sur leur passage, avant de regagner leurs fortins.

La fin de la guerre, et les quelques années difficiles de restrictions qui s’ensuivent, provoquent indirectement la déprise réelle agricole de la vallée. A la fin des années 1950, alors même que se met en place le nouveau système de production hydroélectrique de la Vésubie (barrages du Boréon, de Fenestres et de la Gordolasque, conduites forcées et usines de Saint-Martin et de Roquebillière), le monde agricole connaît ses dernières années. Désormais, l’économie locale « traditionnelle » périclite, les moulins ferment, faute de matière première, les jeunes partent en ville, attirés par le fort développement économique touristique de Nice, deviennent fonctionnaires…

La réorientation touristique de la Vésubie se développe alors, par nécessité et réalisme. Elle devient le lieu privilégié du repos dominical, des résidents secondaires des Trente Glorieuses…


Saint-Martin-Vésubie


Roquebillière


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