Comme dans les
autres vallées, la Vésubie bénéficie, entre la fin du XVème siècle
et la première partie du XVIème siècle, d’un vaste mouvement de
renouveau pictural et architectural.
De nombreuses
chapelles sont érigées, certaines peintes (Utelle, Belvédère,
Saint-Martin, Venanson). Ces constructions, démontrent une réelle
prospérité économique qui touche notre vallée. Elle est
principalement le résultat de l’activité de transit transalpin entre
Nice et le Piémont.
Très
rapidement, elle est monopolisée par les élites politiques locales,
qui renforcement ainsi leurs pouvoirs sur la société.
Conséquemment à
ce renouveau social se mettent en place les prémices de la
constitution de l’Etat moderne. Certains membres des élites
économiques et politiques de la vallée franchissent le pas.
Jusqu’alors, la « monarchie » savoyarde plaçait ses représentants
auprès des structures locales, les Universitas, afin de les
surveiller, d’y imprimer sa présence. Une première évolution avait
permis aux Communautés elles-mêmes de nommer leur propre
représentant du Duc, officier de justice, le baile.
Désormais, ce
sont ces élites qui recherchent la proximité de l’Etat. Certains de
leurs membres accèdent progressivement aux charges les plus
importantes du gouvernement savoisien, dans la proximité immédiate
du duc de Savoie.
C’est le cas
des familles Raiberti, Cagnoli, Thaon…