Au XIVème s. il accueil le
comte de Savoie en route pour Nice, et fait dédition à la Savoie
avec le Val de Lantosque. Dès lors, il représente la dernière étape
sur la route reliant Nice au Piémont, assurant sa prospérité
jusqu’au XVIIIème siècle, quand il est supplanté par Tende.
Terre de Marche, chaque guerre de la
Savoie lui impose une nouvelle occupation française, sous François
Ier comme sous Louis XIV.
La Révolution y est durement
ressentie, à la suite des nombreuses réquisitions qui y ont lieu, le
village étant lieu de garnison pendant de longs mois. Une tentative
de reconquête du Comté de Nice par les troupes sardes y échoue dans
la neige et la nuit. En 1814, le retour sous la protection du roi de
Sardaigne est somptueusement fêté par une population en liesse.
Ce qui n’empêche pas les
Saint-Martinois de voter massivement pour l’annexion Française en
1860, lors du plébiscite organisé entre Victor Emmanuel II et
Napoléon III.
Dès
lors, Saint-Martin devint le lieu idéal de la villégiature des
aristocraties italiennes et anglaises. La « Suisse Niçoise » est
née. Le village paya son tribu aux trois guerres, entre 1870 et
1945. Il fut le lieu de rassemblement de nombreux juifs placés en
résidence « surveillée » sous l’autorité italienne dès 1943, qui
durent fuir en Italie lors de l’invasion allemande de la zone libre.
Depuis, Saint-Martin reste un lieu de séjour prisé pendant la
période estivale.
Photos par J. Véran, membre de l'A.MON.T.