Personnage carnavalesque du
Trevelin
Belvédère, Carnaval 2003
L’histoire de la
Moyenne Vésubie est peu connue. Belvédère, comme de nombreux villages
voisins, apparaît pour la première fois au XIIème siècle, dans une charte
du cartulaire de l’ancienne Cathédrale de Nice. Ce n’est qu’au début du
siècle suivant que l’on parle de son castrum, nous représentant l’image
d’un habitat fortifié au pied d’une maison forte. De récentes découvertes
permettent pourtant de repousser l’occupation humaine du site jusqu’à
l’Antiquité tardive. A l’époque médiévale, le site est le seul château
comtal, sous la domination des souverains de Provence. Sa
localisation, au centre du Val de Lantosque (on ne parle pas encore
de Vésubie), explique sans doute son nouveau rôle politique.
Belvédère fit dédition, en 1388,
avec le reste du Val, au Comte de Savoie, sous lequel il fut placé
jusqu’au XIXème siècle. Comme pour les proches villages, l’époque Moderne
ne fut qu’une série d’occupations militaires et de passages de troupes,
généralement françaises, et parfois impériales. Le village connut
l’inféodation à la fin du XVIIème siècle, sans qu’il soit question d’une
véritable soumission à un seigneur féodal, le titre restant
essentiellement honorifique. Lors de l’invasion des troupes
Révolutionnaires, quelques-uns de ses enfants participèrent à la guerrilla
de Barbets, avant que l’Empire ne s’impose. Ce n’est qu’en 1860 que le
païs devint définitivement français, avec l’ensemble du Comté de Nice.
Mais il fallut attendre 1947 pour que la Haute Gordolasque, territoire de
Belvédère, lui fit retour, après avoir été un temps chasses royales du
souverain italien.