Montagne et
Traditions, ou l’histoire d’une belle aventure
GILI Eric &
MOUTON Henry
Le 28
août 1981, naissait l’Association Montagne et Traditions. C’est à cette
date que furent acceptés et signés ses premiers statuts, sous l’impulsion
de Mme Françoise MOUTON et de son mari, Henry MOUTON. Ce dernier en
rédigea la première version, issue de quelques mois de maturation autour
du thème des Traditions, mais aussi d’une solide expérience associative.
La volonté conjointe d’un groupe de fervents défenseurs du Patrimoine
rural de notre Haut Pays, de véritables précurseurs de sa protection et
de sa valorisation, fit le reste. L’A.MON.T. s’inscrivait dans ce riche
courant de dynamismes locaux du début des années 1980, qui vit fleurir
les musées de terroir (alors qu’en ville naissaient les radios libres…).
Le 15 septembre suivant était confirmée la déclaration de constitution
par la Préfecture des Alpes-Maritimes.
Son premier bureau
fut composé de Mme Françoise MOUTON, Présidente, alors Directrice de la
Maison d’Enfants « La Ribambelle » à Saint-Martin-Vésubie, de Mme Ginette
EDME Secrétaire générale et notaire au même lieu. Mme Margot DEGIOANNI
commerçante, était élue vice-présidente, M. Bernard LI VIGNI comme
trésorier, exerçait la profession de secrétaire à Saint-Martin. Enfin,
Mme Maryse GLAINEREAU recevait l’attribution de Bibliothécaire. Les époux
de Mme MOUTON et Me EDME étaient alors conseillers municipaux, tout comme
M. LI VIGNI. Cette remarque permet de replacer le contexte politique de
cette naissance, à l’interface d’un courant national, retranscrit
localement par les caractères propres de ses membres.
Un article du journal local
retranscrit le compte rendu du Conseil Municipal de Saint-Martin-Vésubie
et citait Henry MOUTON qui venait de faire « … adopter une délibération
par laquelle la commune consent à mettre à la disposition de l’A.MON.T.
l’ancien moulin communal pour le transformer en Musée », après les
travaux de gros œuvre nécessaires. « Ce sera là le seul musée pour
défendre et conserver le patrimoine de toute la vallée de la Vésubie ».
Le même article faisait remarquer qu’Henry MOUTON présentait « une étude
estimative des travaux de 600 000 fcs … [réalisables] en deux
tranches…. ». Dès son origine, l’A.MON.T. plaçait l’exigence de l’étude
et de la conservation du patrimoine local à l’échelle de la vallée. Nous
étions encore bien loin des prémices d’intercommunalité que nous
connaissons aujourd’hui, et pourtant, il s’agissait d’une orientation
majeure pour l’Association, qui développe depuis quelques années des
actions dans toutes les communes de la Vésubie
.
« C’est un jeune architecte du Valdeblore qui se
présenta spontanément pour proposer le montage du projet muséal »,
raconte Mme MOUTON
.
François-Bernard DUGEAY
établissait le premier devis estimatif de l’opération, le 25 novembre
1981
.
Il précise en préambule qu’ « il s’agit en premier temps de réaliser les
travaux de réfection nécessaires pour rendre l’utilisation du bâtiment
possible et engager son aménagement dans un volume intérieur propre … ».
A cette époque, seul le bâtiment des moulins est concerné. S’ensuit la
Délibération municipale escomptée par les membres de l’A.MON.T. Le Maire,
Célestin AIRAUDI
,
« propose … dans le cadre du développement des structures d’information à
la population et au public … de rénover et d’aménager le bâtiment
communal sis au quartier du Pra d’Agout, cadastré A.H. n° 366,
autrefois utilisé comme moulin, afin d’y installer un musée des
traditions pour la mise en valeur et la conservation du patrimoine
culturel de la Haute Vésubie…. ». Et de préciser ses bases financières :
« Le coût de l’opération … s’élève … à 600 000 fcs… Le Conseil Municipal
après en avoir délibéré, vote le financement… pour une part communale de
35 000 fcs (1ère tranche) … prévue au programme 1982 …
sollicite les subventions correspondantes auprsè des divers organismes ».
Pourtant, les travaux prirent du
retard. Il fallait pourtant que vive le musée. Le choix d’un premier
local fut arrêté. Avenue Kellerman, un local vide, « le premier bâtiment
à droite en descendant », à proximité de la place de la Mairie, se
prêtait à cet emploi. La propriétaire consentait à le prêter à
l’Association. Il n’en fallait pas moins pour réaliser la première
représentation du Musée des Traditions Vésubiennes (M.T.V.). La première
idée fut celle d’une représentation d’un moment fort de la vie du
village : « Nous avons commencé par reconstituer une scène de la vie du
seigneur De GUBERNATIS, la famille noble de Saint-Martin… J’ai dessiné
sur un grand contre-plaqué l’arcade du Palais [Gubernatis] en fond, au
charbon »
.
« Nous y avons placé deux mannequins dont j’avais totalement réalisé les
costumes représentant ceux de l’époque »
.
« Le Seigneur prenait son café, cette nouvelle substance qui venait
d’arriver des Amériques. Il le prenait pour être vu de tous, devant sa
porte, sous les arcades du Palais »
.
Dans la vitrine, des objets avaient été rassemblés par les fondatrices,
mais elles reçurent un très important don de la part de Mme CONTESSO, qui
fut ainsi à l’origine de la création du premier fond ethnologique du
Musée.
Une autre aide précieuse fut spontanément apportée
par Mme BAILE, qui se proposa de venir filer la laine devant la vitrine
du Musée, pour en faire la démonstration aux visiteurs. « Elle donnait
des cours à qui le voulait, à toutes les personnes qui passaient et qui
le lui demandaient ».
« Nous avons eu la chance qu’un photographe passe par-là… il nous a dit
que si nous voulions, il prenait en photo [les représentations de
Gubernatis et de Mme BAILE]. C’est ce qu’il a fait, ce sont encore nos
cartes postales vendues au Musée »
.
C’est peu après que s’adjoint à
l’Association Me EDME, la notaire du village. Son aide fut d’autant plus
précieuse « que tout le monde ne croyait pas à la réussite de ce projet »
.
Ces dames achetèrent sur leurs propres fonds des affiches représentant la
gare de Saint-Martin, proposèrent, sur l’initiative et le financement de
Me EDME, et avec l’accord de la famille RAIBERTI, de rééditer l’ouvrage
de Lazare RAIBERTI, Saint-Martin et la Madone de Fenestres, dont
la dernière édition datait de 1898. Les éditions Serre furent sollicitées
et produisirent l’ouvrage photographiquement. Il est aujourd’hui
quasiment épuisé.
D’autres membres ont rejoint
l’équipe du Musée. Mme ANDRE fut Trésorière, puis ce fut Mme GARNERON
jusqu’en 1992, et enfin Mme Odette LONCHAMPT jusqu’en 1999
.
Mais le local de
l’avenue Kellermann s’avérait désormais trop petit, et les travaux des
moulins marquaient le pas. L’Association parti alors en quête d’un
nouveau local. Un temps, la « Maison du Coiffeur » fut envisagée,
s’inscrivant au cœur du village, dans sa partie médiévale. Mais le
financement d’une telle opération, trop élevé pour une jeune association,
ne put être réuni. Les moulins s’avéraient définitivement le lieu
privilégié où devait s’établir le Musée. Armées de patience et de
courage, Mme DEGIOANNI et MOUTON commencèrent alors à en nettoyer le
rez-de-chaussée. « C’était un vieux local désaffecté, qui servait de
débarras, d’entrepôt pour tout ce qui encombrait la commune. Le premier
étage n’était plus vraiment utilisé. C’était là où vivaient les meuniers.
Il avait accueilli l’auberge de Jeunesse, mais était tombé en désuétude…
On a demandé aux employés communaux de nous débarrasser des objets trop
encombrants, mais on s’est tout nettoyé nous même, à grande eau, on a
ciré, repeint… A l’étage, il y avait des cloisons, on les a enlevé pour
en faire une grande salle où on a pu installer la première exposition
intéressante »
.
« L’entrée était sur le côté, par une porte qui est encore conservée au
Musée »
.
Le premier patrimoine immobilisé du Musée, les anciens moulins communaux
,
avaient été délaissés depuis la fin des années 1950. C’est à ce premier
projet que se consacra l’équipe de l’Association : « lui redonner vie en
animant les mécanismes de cette machinerie traditionnelle est sans
contexte la plus belle ambition que puisse avoir un groupement qui s’est
donné pour but de préserver des témoignages vivants d’un mode
d’existence ».
Il demanda une étude préliminaire, qui fut réalisée par le laboratoire
d’ethnologie de la Faculté de Nice, dès 1982, sous l’impulsion du
professeur RAYBAUT. A force de génie, la machinerie du premier moulin fut
remise en état, et, après la réhabilitation de 1993, pu de nouveau
recevoir la force hydraulique capable de mettre en action la meule. Mais
l’ensemble de la machinerie reste à réaliser, et, après une succession de
dossiers, entre 1988 et 1998, il conviendrait de réaliser ces derniers
aménagements. 1999 vit une tentative de mise en activité, pour réaliser,
autour du thème de la fête du pain, et après les moissons, une
expérimentation de farine. Celle-ci encore très grossière, fut pourtant
obtenue par simple broyage de la meule active, laissant présager d’une
possible remise en activité dans le but des démonstrations lors des
visites. Le dossier est en cours.
Une seconde animation
fut imaginée par l’A.MON.T., afin de replacer le Musée dans son contexte
environnemental et géologique. En 1985, après plusieurs entretiens
préparatoires, Mme MOUTON obtenait les partenariats escomptés pour la
réalisation d’un panneau géologique qui devait être le point
d’aboutissement d’un véritable parcours pédestre autour du village de
Saint-Martin-Vésubie. Le Conseil Général des Alpes-Maritimes, la mairie
de Saint-Martin et le tout jeune Parc National du Mercantour en
acceptaient le principe, confiant sa réalisation au laboratoire du
Muséum d’Histoire Naturelle de Nice
.
Au-delà de l’aspect purement environnemental, l’A.MON.T. cherchait à
inscrire le principe d’une relation naturelle entre les différents
potentiels du site. Cette opération proposait également de faire du Musée
un véritable pôle culturel, en présentant des actions susceptibles
d’être utilisées à l’extérieur du Musée, dans une perspective plus
économique.
Ce fut à l’occasion du
Centenaire de l’usine électrique, sis aux moulins communaux, que le
projet d’unification des deux structures et de réhabilitation de
l’ensemble fut élaboré. Selon le projet architectural réalisé par le
Bureau d’études Camous, le Musée perdait quelques mètres dans la partie
occidentale de son édifice, mais gagnait une nouvelle salle d’exposition
et acquérait ainsi un second patrimoine immobilisé, celui de l’usine
électrique. Créée en 1893 par un artisan du pays, Joseph MOTTET,
ferblantier de son état, il permit à Saint-Martin-Vésubie de devenir la
deuxième localité rurale en France à bénéficier de l’éclairage public et
ménager
.
L’usine conserve ses machines de l’époque, sa dynamo à courant continu de
Gramme, en particulier. Toutes ont été remises en état de marche par
E.D.F. en 1993. Une grande fête fut organisée en cette occasion, les
participants partant en procession depuis la mairie jusqu’à l’usine, sous
une pluie battante, pour inaugurer l’exposition réalisée en cette
occasion en partenariat avec les Archives Départementales et pour
présenter la réhabilitation achevée du bâtiment et des machines.
Depuis sa création,
l’Association s’est proposée de développer les activités et d’animer la
vie culturelle locale. Ainsi, le Musée est-il progressivement devenu la
véritable vitrine des travaux réalisés, et a organisé de nombreuses
expositions et manifestations :
La toute première concernait une « Présentation et
fabrication de poteries protohistoriques », par M. Yves GARIDEL,
technicien de recherche du Laboratoire d’Ethnologie de la Faculté de
Nice ; puis vint une étude de « La Flore et la Faune de montagne, la vie
pastorale », d’Entomologie, avec les « Papillons dans le Monde » du Musée
Educatif de Levens ;
Une seconde série de thèmes ont ensuite été
proposés, permettant au Musée de concentrer de nouveau ses recherches
autour du thème ethnologique : Une « Histoire des Transports dans la
Vésubie », puis « Les Jouets du Pauvre », entrecoupée d’une exposition de
« Cartes postales anciennes », réalisée avec l’aide des grands
collectionneurs locaux, principalement Henri GIUGE qui fut longtemps
vice-président du Musée avant de demander à concentrer ses activités sur
la fête des Moissons et du Pain, devenue le principal moment fort des
manifestations de l’année de l’A.MON.T. Une aide précieuse a été
régulièrement amenée par Alain MARTIN, entrepreneur à Saint-Martin, mais
aussi grand collectionneur de cartes postales et passionné par l’histoire
de son « pays »
.
Ces soutiens soulignent l’importance que revêt le Musée dans son
environnement, répondant à un besoin de connaissance et de préservation
d’un patrimoine culturel désormais largement reconnu, qu’il a contribué à
inscrire dans les mémoires et les préoccupations des habitants de la
vallée.
D’autres expositions se sont
succédées au Musée : les « Gravures contemporaines, avec démonstration
des différentes techniques de gravure sur cuivre » ; « La « Real
Strada », route Royale de Nice à Turin »… Parallèlement, le Musée
présenta une série de créations. Ainsi fut réalisée une « Vitrine
d’outils miniaturisés » ou encore « Le Moulin à Huile de La Tour sur
Tinée » (vidéo), mais aussi un diaporama « La vie en montagne ».
Et parmi les plus récentes, rappelons qu’en 1996, à
l’occasion du quinzième anniversaire de la création du Musée, put être
présentée une exposition sur « La Route du Sel dans la Vésubie ». Elle
donna lieu à la publication d’une brochure toujours en vente à la
Librairie du Musée
.
Cette exposition fut suivie, en 1998, par celle des « Edifices Religieux
de Saint-Martin-Vésubie », qui s’insérait dans le cadre des recherches
plus vastes menées par les membres du Musée depuis de nombreuses années,
pour « mieux connaître notre patrimoine départemental ». C’est en cette
occasion que l’A.MON.T. pu pour la première fois participer directement à
l’inventaire lancé par le Conseil Général pour recenser les édifices
religieux du département, fournissant l’ensemble de ses données
historiques et archivistiques.
L’année 1998 a vu la
naissance du Centre d’Etudes Vésubiennes (C.E.V.), partie
intégrante du Musée où il est basé. Faisant le constat que nos vallées
manquaient d’une véritable structure d’études à caractère universitaire,
il se donna pour but d'étudier le Patrimoine des Hauts Pays Niçois, pour
en assurer la collecte, en vue d’en créer l’inventaire, d’en assurer la
conservation, l’étude et la diffusion par toutes les voies de
publications, et plus précisément, en concentrant son activité autour des
objectifs suivants :
ü
entretenir des liens étroits avec les
institutions généralement reconnues dans ce domaine, comme il est précisé
dans l’Article 4 du présent règlement ;
ü
parrainer des étudiants au cours de leurs
études, dès le moment où elles ont un rapport avec le cadre patrimonial
pré-défini ;
ü
publier les résultats des recherches de ses
membres, par tous les moyens dont il disposera, dans un but
d’exhaustivité et dans un souci constant de faciliter leur utilisation ;
ü
dresser des inventaires patrimoniaux
informatisés sur l'espace défini ;
ü
préparer les expositions temporaires du
Musée ;
ü
développer les activités pédagogiques du
Musée ;
ü
créer et tenir à jour un site Internet sur
la base du volontariat et de la mise à disposition des pages personnelles
des membres ;
ü
établir un réseau de compétences, en
relation avec d'autres Associations quand les nécessités de la recherche
le demandent ;
ü
mettre en place les animations ponctuelles
nécessaires à la valorisation publique du Patrimoine local, comme les
Journées Nationales du Patrimoine.
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive, mais
recouvre l’essentiel des actions menées ou envisagées par le Centre
d’Etudes. Le thème de la « Mémoire Orale » est l’un de ses principaux
sujets de recherche. Il mit également en œuvre un équipement informatique
suffisant, d’acquisition récente, pour compléter et créer les bases de
données numérisées devant permettre à tout public d’y accéder, selon les
normes législatives en vigueur sur les fonds d’archives.
Un nouveau pas était franchi pour l’An 2000, quand
le Centre d’Etudes entreprit de publier un bulletin annuel regroupant le
résultat des recherches menées par ses membres. PAYS VESUBIEN
était né, le premier numéro sortit au début du mois d’août 2000.
Ses activités ne se
résumèrent pourtant pas à cela. Le Centre organisa une série de
conférences-débats à thèmes dans le cadre des animations culturelles de
la Vallée de la Vésubie.
Une orientation archéologique se concrétisa par
trois campagnes de prospections ou de sondages autour d’un site repéré,
sous l’autorité de la D.R.A.C., encadré par une jeune archéologue
présidente de l’Association Castrum 06, Mme Catherine POTEUR, avec
l’aide de membre de l’A.F.A.N. et du C.N.R.S. Après la découverte de la
nécropole ancienne de Saint-Martin, nous fîmes appel au C.R.A. de
Sophia-Antipolis qui nous dépêcha Bernard SIMONEL, anthropologue, pour
pourvoir à sa fouille
.
Ce dernier devait rapidement intégrer les cadres de l’Association et
devenir membre de son Conseil d’Administration. L’ensemble des recherches
archéologiques repose aujourd’hui sous son autorité.
L’esprit de formation
n’est pas étranger à nos initiatives ; le Musée des Traditions accueillit
de nombreux stagiaires du Laboratoire d’Ethnologie de l’U.N.S.A., qui
oeuvrèrent pour établir l’inventaire des collections d’objets du Musée et
pour l’accueil du public. Un grand nombre de classes d’enseignements
primaires et secondaires sont régulièrement accueillies au Musée
.
Le Collège de la Vésubie, à Roquebillière profite également depuis deux
ans de nos structures dans le cadre d’un partenariat portant sur les
activités du Patrimoine Vésubien, au travers d’un Club et d’un Atelier de
Pratique Artistique animés par ses professeurs et nos membres, mais aussi
grâce à la création du Carnet du Patrimoine, qui doit suivre l’élève
durant toute sa scolarité et lui permettre d’entrer gratuitement, avec un
accompagnateur, au Musée. Ce Carnet a également été remis à toutes les
écoles de la vallée, selon le même principe. Le désir d’élargir notre
partenariat est également présent dans toutes nos manifestations, et nous
a amené à proposer nos actions aux différentes institutions.
Ces priorités ont été exprimées dans les nouveaux
statuts votés l’année dernière :
ü
créer et de gérer un musée, dénommé
Musée des Traditions Vésubiennes (en abrégé M.T.V.) destiné à
mettre en valeur et à conserver le patrimoine matériel des Hauts Pays
Niçois et essentiellement vésubien ;
ü
créer et d'animer une structure, appelée
Centre d'Etudes Vésubiennes (en abrégé C.E.V.) afin de réunir
les personnes désirant étudier le Patrimoine des Hauts Pays ainsi que
celui des contrées limitrophes (vallées alpines et préalpines
Provençales, du Dauphiné, de Savoie et du Piémont et Ligurie Italiens),
de publier le résultat des travaux de recherches menées dans un esprit et
selon les méthodes scientifiques, de constituer un Centre de Ressources
du Patrimoine des Hauts Pays Niçois capable de remplir des missions de
service public (inventaires...) comme privé (contrats de recherches...) ;
ü
organiser des expositions thématiques et
autres issues des travaux du C.E.V. et présentées dans le cadre du M.T.V.
ou à l'extérieur ;
ü
développer des activités à caractères
pédagogiques, destinées au public scolaire, à partir des thèmes
patrimoniaux définis dans l'article 4, en utilisant les outils proposés
par le M.T.V et le C.E.V. ;
ü
mettre en œuvre toutes actions visant à
promouvoir l'animation culturelle locale ainsi que les thèmes
patrimoniaux.
Aujourd’hui, le Musée
présente une série d’expositions sur près de 300 m² de surface. Dans sa
première salle se trouve une importante collection d’objets, d’outils
agricoles, artisanaux et ménagers, de clichés photographiques familiaux
et d’autres rappelant les événements de la vie locale. L’ensemble est
organisé selon un parcours pédagogique permettant au visiteur de se
familiariser avec les techniques agricoles anciennes, depuis le moment
des labours jusqu’à la production de blé et de farine, puis s’intéresser
aux produits de l’élevage et à ceux de la forêt. Une reconstitution en
grandeur réelle et avec les matériaux originaux d’un arberc permet
aussi au visiteur d’entrer dans cette petite construction où vivait
l’agriculteur quand les distances ou l’intensité des travaux agricoles
l’empêchait de rentrer le soir dans l’enceinte du village.
La deuxième salle est consacrée à
l’usine électrique, qui y occupe l’essentiel de l’espace. La turbine
reçoit l’arrivée d’eau des grandes conduites forcées extérieures. Elle
actionne un bras de transmission montée d’un volant d’inertie capable
d’en réguler la vitesse, et qui actionne, directement ou par
l’intermédiaire de deux courroies, trois dynamos qui produisent
l’électricité. Cette présentation devra être complétée par les documents
de l’exposition des « 100 Ans d’électricité à Saint-Martin-Vésubie ».
Parallèlement se trouve l’espace « Transport »,
qui permet de retrouver les moyens anciens, du chemin muletier (autour de
l’exposition et du diaporama de « la Route du Sel ») à la Route Nationale
n° 1 (aujourd’hui notre départementale), puis avec l’arrivée du tramways
et du car dans la Vésubie.
Le troisième espace est celui des
moulins communaux
,
dans son dernier état d’utilisation. Une maquette du village à la fin du
XVIIIème siècle accueille et guide le visiteur au travers des rues et
dans l’histoire quotidienne de Saint-Martin-Vésubie, de même qu’une
maquette animée du moulin expliquant son fonctionnement et reconstituant
son état du début XIXème siècle.
Enfin, le dernier étage est
désormais consacré à l’exposition annuelle.
2000 – « Conscrits et Chasseurs Alpins dans le Haut
Pays Niçois » ;
2001 – « Barbets et Empire dans le Haut Pays
Niçois » ;
2002 – « Vision de la Mort et de l’Au-delà dans le
Haut Pays Niçois ».
A partir de cette date, nous espérons pouvoir
développer notre projet « Musée 2002 », à thème, autour de l’image de la
« Suisse Niçoise », du haut lieu de la villégiature du Haut Pays.
L’ensemble des expositions, permanentes ou
temporaires, a fait l’objet d’un véritable travail de préparation
pédagogique, mené par les enseignants du Collège de la Vésubie, afin de
proposer aux groupes scolaires des activités en liaison avec les
programmes des différentes matières enseignées. Ainsi, et au-delà du
parrainage existant avec le Collège et toutes les écoles de la Vésubie,
les enseignants désirant visiter le site et le Musée peuvent obtenir du
Service Educatif l’ensemble des documents créés, ou monter, en liaison
avec nos collaborateurs, leur propre projet. Un dépliant-guide a
d’ailleurs été composé à cet effet et proposé au visiteur.
Les progrès de la techniques ont permis à l’A.MON.T.
de présenter sur son site Internet la totalité de son activité, et, en ce
qui concerne la pédagogie, propose un ensemble de fiches à destination
des scolaires primaires et secondaires. Au-delà de cette utilité, ce sont
les présentations du Musée et du Centre d’Etudes, de ses publications,
que les visiteurs du Net peuvent retrouve en ligne. Ce sont enfin les
archives des discussions internes à l’Association qui peuvent être
consultées en ligne, dans un esprit de totale transparence de ses
actions. Le courrier de l’A.MON.T. est d’ailleurs actif et sert
régulièrement aux retours d’informations de consultants, comme à la mise
en réseau des membres de l’Association qui possèdent un mail. Des
informations leurs sont régulièrement envoyées afin de maintenir ce lien
de proximité.
Complétant ce dispositif de communication, et sous
l’autorité de Jean-Marie CORNILLON, vice-président responsable du Centre
d’Etudes, un « Bulletin de l’A.MON.T » est publié trimestriellement et
diffusé auprès des membres, répondant ainsi à un vœu unanimement formulé
de resserrer les liens entre les personnes qui cherchent à œuvrer pour la
connaissance de notre patrimoine commun.
Cette politique en faveur des membres de
l’Association, personnes privilégiées s’il en est, a été élaborée depuis
trois ans, et a permis d’offrir à chacun une carte d’adhérent permettant
l’entrée gratuite à son titulaire, mais aussi d’offrir jusqu’à cinq
visites à ses proches. C’est le même esprit qui a prévalu lors du
lancement de la Revue PAYS VESUBIEN, quand le Conseil
d’Administration mit en place une souscription tout d’abord destinée à
offrir pendant un temps un tarif préférentiel à nos membres. D’autres
actions peuvent être envisagées dans ce sens, en direction des Vésubiens
et tout particulièrement des Saint-Martinois, très sensibles à la
présence du Musée, se voulant le reflet de leur culture commune, afin
qu’ils puissent se l’approprier.
Mais attardons-nous tout d’abord au rappel des
activités de l’A.MON.T. pendant les trois dernières années.
Chronologie
simplifiée
1996
Juillet 1996 – Inauguration de l’exposition « La
Route du Sel », au Musée des Traditions Vésubiennes.
8
décembre 1996 - Communication dans le cadre de la journée « section
Vésubie », 1er cycle de conférences illustrées de la Vésubie
: « Les enseignements du cadastre ‘Napoléonien’ de Saint-Martin
Lantosque. Image d’un terroir relique, 1876 », salle Jean Gabin,
Saint-Martin Vésubie.
1997
9 mars 1997 - Communication dans le cadre de la
journée « section Vésubie », 2ème cycle de conférences
illustrées de la Vésubie : « Les chapelles rurales du territoire de
Saint-Martin Lantosque. Histoire politique et sacré d’un terroir », salle
Jean Gabin, Saint-Martin Vésubie.
Avril 1997 - Dossier en
collaboration avec la Mairie de Saint-Martin Vésubie et le Groupe de
Recherches Historiques en Provence, section Vésubie
:
« Projet pour la réhabilitation du site antique de la chapelle de
Saint-Nicolas, terroir de Saint-Martin Vésubie ».
7 juin 1997 – Participation aux Premiers Etats
Généraux de l’Identité Niçoise.
Juillet 1997 – Constitution de l’inventaire des
objets du Musée des Traditions Vésubiennes.
16 juillet 1997 – Participation à la fête de la
Chapellenie du Figaret d’Utelle. Animation d’un stand de la Recherche
Vésubienne.
9
Novembre 1997 - Communication dans le cadre du 1 600ème
anniversaire de la mort de Saint Martin : « Les familles MARTIN de
Saint-Martin Vésubie à travers l’histoire locale », salle Jean Gabin,
Saint-Martin Vésubie.
1998
14 juin 1998 – Communication sur le thème de l’
“Histoire d’une chapelle médiévale – Saint-Nicolas d’Andobio,
projet de fouilles archéologiques”, salle Jean Gabin,
Saint-Martin-Vésubie, en vue de préparer la campagne du sondage
archéologique prévue pour juillet.
20 juin 1998 – Participation aux Seconds Etats
Généraux de l’Identité Niçoise.
6 au 28 juillet 1998 – 1ère
campagne du sondage archéologique de l’ancienne chapelle Saint-Nicolas d’Andobio,
sous la direction scientifique de Mme Catherine POTEUR, Présidente de
l’Association CASTRUM 06.
18 juillet 1998 -
Inauguration de l’exposition “Les Edifices Religieux de
Saint-Martin-Vésubie : histoire et mémoire”, en collaboration avec Cyril
Isnart, dans le cadre des activités du Musée des Traditions et du Centre
d’Etudes Vésubiennes.
30-31 juillet 1998 – Fête du Musée dans la Rue, de
la Moisson, du Pain et des Vieux Métiers.
4 août 1998 – Participation aux « Entretiens du
Bois » de Saint-Martin-Vésubie, avec la visite gratuite de l’exposition
« La Forêt à Saint-Martin-Vésubie », en collaboration avec l'Ecomusée de
la Roudoule et avec l'ONF (prêts d’objets).
19-20 septembre 1998 – Journées Nationales du
Patrimoine : parcours historique de Saint-Martin-Vésubie, dépliants-plans,
les « Trésors des Pénitents noirs », entrées gratuites au Musée des
Traditions Vésubiennes.
30
décembre 1998 – A l’occasion du 4ème Centenaire des Moulins
Communaux, inauguration de l’Espace Ethnologique Pédagogique du Musée
des Traditions. Présentation du dossier d’activités pédagogiques,
destiné à préparer les visites de classes, et diffusable auprès des
enseignants.
1999
Janvier 1999 – Création du site Internet (deuxième
version, mise en réseau, abonnements aux catalogues de recherche) : près
de 80 pages présentées.
23 janvier 1999 – Participation à la cession
intermédiaire des Etats Généraux de l’Identité Niçoise.
20 février 1999 - Présentation et animation du 1er
Colloque sur le Patrimoine Vésubien, avec communication autour du
thème "Notion de Patrimoine et de Païs : les richesses de la
Vésubie", salle Jean Gabin, 14 h - 18 h, Saint-Martin-Vésubie.
Mars 1999 – Participation à la publication de
l’ouvrage : « Patrimoine des Alpes-Maritimes » des Editions
Flohics, prenant en compte les cantons de Lantosque et
Saint-Martin-Vésubie. Collaboration avec la Mairie de Roquebillière pour
composer les fiches patrimoine, relevés des sites patrimoine sur la
commune de La Bollène, participation avec le Club Patrimoine à la
composition des fiches de Belvédère.
17 mars 1999 – Visite commenté : « A la découverte
des richesses Patrimoniales d’Utelle ». En présence de M. le Maire, sur
les sites du village et du hameau de Saint-Jean la Rivière.
Mars 1999 – Participation au Concours Européen du
Jeune Consommateur pour les élèves de la classe de 4ème du
Collège de la Vésubie. Remise officielle, le 25 mars, des documents avec
les nouveaux tarifs « Euro » par les élèves de l’équipe Concours.
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Participation à la Table Ronde Annuelle du CNRS –
Centre de Recherches Archéologiques de Sophia-Antipolis.
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Mise en place des Archives de la Mémoire Orale,
avec enregistrements numérisés et gravés sur CR Rom Archives, conservés
au Centre d'études Vésubiennes et aux Archives Départementales,
participation au projet de Colloque International de la Ville de Nice sur
le thème « Les représentations du littoral dans la Mémoire Orale »
(prévision horizon printemps 2000).
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Dans le cadre du Club Patrimoine du Collège de la
Vésubie, organisation et encadrement des Ateliers « Canaux d’irrigation »
et « Murs en pierres sèches ».
Avril 1999 - Préparation de la matrice de la future
revue Pays Vésubien, en vue de publication horizon été 2000.
24 avril 1999 - Organisation de la Journée de
présentation des premiers résultats du sondage archéologique de
l’ancienne chapelle St-Nicolas d’Andobio, en collaboration avec
l’Association CASTRUM 06 et Mme Catherine Poteur, Présidente, et M.
Jean-Claude Poteur, archéologue départemental, salle Jean Gabin,
Saint-Martin-Vésubie.
Mai/juin – Accueil des classes « Patrimoine » au
Musée des Traditions. Distribution des activités pédagogiques, parcours à
thème dans le village avec sites d’activités.
2 mai 1999 – Participation à la fête Agricole de La
Bollène. Stand de présentation des activités et des recherches.
4 mai et 8 juin 1999 – Encadrement de l’Atelier
Patrimoine du Club Patrimoine du Collège de la Vésubie : les anciens
systèmes d’irrigation & les murs en pierres sèches, en collaboration avec
les Parents d’Elèves et les professeurs d’Histoire-Géographie du Collège.
22 mai 1999 – Réalisation,
en collaboration avec le Club Patrimoine du Collège de la Vésubie, de la
plaquette “Patrimoines de Belvédère” remise à la Municipalité à
l’occasion de la présentation de l’exposition « Patrimoines de
Belvédère ».
22-29 mai 1999 - Exposition
“Patrimoines de Belvédère”, collaborant avec le Club Patrimoine du
Collège de la Vésubie. Exposé sur « Belvédère, village Médiéval »,
Mairie de Belvédère.
19 juin 1999 – Participation aux Troisièmes Etats
Généraux de l’Identité Niçoise.
22 juin 1999 – Projet
d’ « Adoption du Musée » par les élèves du Collège de la Vésubie.
Création du « Carnet du Patrimoine » offrant à tous les élèves du Collège
l’entrée gratuite, ainsi qu’à un adulte accompagnant, et proposant un
suivi et une évaluation du parcours Patrimoine sur l’ensemble de la
scolarité.
10/31 juillet 1999 –
reprise du sondage archéologique sur le site de la chapelle Saint-Nicolas
d’Andobio, encadré par Mme Catherine POTEUR, Présidente de
Castrum 06, et M. Bernard SIMONEL, anthropologue ingénieur de
recherches au C.N.R.S., (C.R.A.) de Sophia Antipolis.
17 juillet 1999 –
Inauguration de l’exposition « Eau et Glace dans le Haut Pays Niçois » au
Musée des Traditions Vésubiennes.
17 juillet 1999 –
Participation à l’ « Après-midi au Figaret » organisé par la Chapellenie,
intervention sur le thème d’ « Une République médiévale en Vésubie ».
18/19 septembre 1999 –
Organisation des Journées Nationales du Patrimoine pour l’ensemble de la
vallée, en proposant un double parcours, valléen et villageois, avec
création et affichage de panneaux sur les sites patrimoniaux repérés.
Création et diffusion de dépliants de visite, visites guidées des
édifices religieux par les élèves du Club Patrimoine du Collège de la
Vésubie, encadrés par les membres de l’Association et leurs professeurs,
parcours « les anciennes places publiques et anciennes mairies » à
Saint-Martin-Vésubie, et mise en place de deux expositions « Richesses
des Archives » à Belvédère et Saint-Martin-Vésubie, ainsi qu’une
exposition « 30 ans de classes à l’école de Saint-Martin-Vésubie ». Musée
gratuit et ouvert en continu durant les deux jours.
Octobre 1999 – Présentation
du projet du Centre d’Etudes en liaison avec le Laboratoire d’Ethnologie
(C.E.R.A.M.I.C.) de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, en vue du
Forum de l’An 2000 « Rivages du Monde, Nice, 15-21 mai. Pratiques et
représentations contemporaines du rivage ».
7 novembre 1999 – Journées
des Associations à Grasse. Participation à la table-ronde sur le
Patrimoine des Alpes-Maritimes.
4 décembre 1999 –
Participation au Téléton de la Vésubie avec ouverture gratuite du Musée
des Traditions et après-midi « Cidre », avec démonstration de pressurage
des pommes à l’aide d’un pressoir traditionnel, et dégustation du jus .
16 décembre 1999 – Signature de la convention d’ « Adoption » du Musée
des Traditions Vésubiennes par le Collège de la Vésubie.
2000
Février 2000 – Mise en place du Centre d'études
Vésubiennes au second étage de la Mairie de Saint-Martin-Vésubie.
15 janvier - 7 mars 2000 – Opération Charivari.
Organisation de la recherche ethnologique avec l’aide des Anciens de
Belvédère, intervention au Collège de la Vésubie, et mise en place des
accessoires et de la chorégraphie de la farandole des trevelins.
Participation au Corso Carnavalesque du Mardi Gras à Nice avec les élèves
du Collège de la Vésubie.
Janvier 2000 – Traitement des ossements du site
archéologique de Saint-Nicolas, sous la direction du C.N.R.S. de
Sophia-Antipolis.
Février 2000 – Mise en forme et correction de la
première épreuve de la revue Pays Vésubien du Centre d'études
Vésubiennes.
Mars 2000 – Mise en forme des expositions de prêt du
Centre d'études Vésubiennes : « Les principaux édifices religieux de la
Vésubie » ; « La Route du Sel dans la Vésubie » ; « Eau et Glacières dans
le Haut Pays Niçois ».
14 avril 2000 – Organisation de la première
conférence du C.E.V. à Lantosque, en collaboration avec la Mairie de
Lantosque, sur le thème : « Mémoire, Carnaval, Trevelins ».
Mai 2000 – Mise en place de l’exposition « Les
châteaux médiévaux de la Vésubie » avec les élèves de 5ème du
Collège de la Vésubie ; Mise en place de l’exposition « La 2ème
Guerre Mondiale dans la Vésubie » avec les élèves de 3ème du
Collège de la Vésubie.
-
Organisation de l’espace Ethnologie du Vécu du
Musée des Traditions Vésubiennes.
9 et 10 mai 2000 – Participation au séminaire
« Classes du Patrimoine » du Rectorat de Nice.
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Mise en place de l’exposition « Conscrits et
Chasseurs Alpins dans le Haut Pays Niçois » au Musée des Traditions
Vésubiennes.
25 mai 2000 – Participation au séminaire du CEPAM
(Centre d’Etudes Médiévales, Laboratoire d’Archéologie Antique de l’U.N.S.A.,
& Centre Archéologique Régionale du C.N.R.S.) pour la mise en place de la
recherche d’Histoire Locale et de la création d’une base de données
informatives.
16-18 juin 2000 – Organisation et opération « 50
heures du Gypse » à Lantosque, cuisson du four à plâtre du premier
ethno-site de la Vésubie, en collaboration avec l’Atelier du Patrimoine
du Collège de la Vésubie.
8-23 juillet 2000 – Poursuite de l’opération
archéologique du site de Nanduébis, sous la direction de M.
Bernard SIMONEL, Ingénieur de Recherches au C.N.R.S. (C.R.A de
Sophia-Antipolis).
14 juillet 2000 – Inauguration des expositions :
ethnologique annuelle, au Musée « Conscrits et Chasseurs Alpins dans le
Haut Pays Niçois » ; d’aquarelles jusqu’au 3 août dans la salle du
Conseil municipal « Les Chasseurs Alpins dans le Comté de Nice ».
4 août 2000 –
intervention soirée du Lions Vésubie, Hôtel du Parc, sur le thème « Les
modes de transmissions héréditaires à l’époque moderne dans le Haut Comté
de Nice. L’exemple de Saint-Martin-Lantosque au XVIIème siècle ».
5-6 août 2000 – Fête du Musée des Traditions :
samedi, moissons, battage, ventage ; dimanche, démonstrations des vieux
métiers sur la place de la Frairie.
Sortie officielle de la revue Pays Vésubien
du Centre d'études Vésubiennes
15 août 2000 – Maintien de la tradition de l’aubade
du vœu de 1526 à Saint-Martin-Vésubie, en collaboration avec
l’Association Lou Beal et du groupe traditionnel des Mures.
3-4 septembre 2000 – Participation à la fête de la
San Bartomei à Nice, représentant les traditions et les recherches
en sciences humaines de la Vésubie.
16-17 septembre 2000 – Organisation des Journées
Nationales du Patrimoine dans la Vésubie (expositions, parcours,
animations diverses…) : présentation de l’exposition « Roquebillière, un
patrimoine menacé », en collaboration avec l’Atelier du Patrimoine du
Collège de la Vésubie ; exposition « La Route du Sel » à Belvédère ;
exposition « Les Edifices Religieux de la Vésubie » à Venanson.
7 octobre 2000 – Assemblée Générale Ordinaire de
l’A.MON.T.
28-29 octobre 2000 – Fête des Châtaignes et des
Châtaigniers à Saint-Martin-Vésubie, en collaboration avec l’Association
du Beal : danses et musiques traditionnelles.
12 novembre 2000 – Participation au Forum 2000
des Associations Historiques des Alpes-Maritimes, organisée par
l’Association de Sauvegarde du Patrimoine Maritime de
Villefranche-sur-Mer, sur le thème « Côte et gens de mer des
Alpes-Maritimes ».
12
décembre 2000 – Participation au groupe de travail « Moulins des
Alpes-Maritimes », organisé par l’Ecomusée de la Roudoule et
l’Association des Moulins de France, au Musée Barla à Nice.
2001
13 janvier 2001 – Première réunion dans les locaux
du nouveau Centre d’Etudes Vésubiennes, ancienne Gendarmerie de
Saint-Martin-Vésubie, chalet des Officiers, pour la mise en oeuvre de
l’exposition annuelle 2001 et du numéro 2 de la Revue Pays Vésubien.
17 janvier 2001 – Participation à la Journée
d’Information et de Coordination des actions Patrimoine de l’Académie de
Nice (Inspection d’Académie des Alpes-Maritimes), en vue de la création
du Centre du Patrimoine Vésubie-Valdeblore.
2 février 2001 – Assemblée Générale Extraordinaire
de l’A.MON.T pour la révision des Statuts et l’adoption des règlements
intérieurs du Musée et du Centre d’Etudes.
17 février 2001 – Mini-exposition n° 1 « Les Géants
HUGO de Saint-Martin-Vésubie » au Musée.
21 février 2001 – Réunion de concertation du
Groupe de Travail pour la création du Centre de Ressource du Patrimoine
Valdeblore-Vésubie : présents les mairies de Belvédère et de
Saint-Martin-Vésubie (excusée celle de Roquebillière), le Collège de
Roquebillière, le centre d’hébergement Paul Benoît (Les Pionniers et La
Semeuse excusés), les musées des Traditions Vésubiennes et du Musée du
Lait (le Musée du Terroir et le Centre d’Interprétation du Patrimoine du
Valdeblore excusé).
3 au 12 mars 2001 – Participation à la Foire
Nic’Expo en partenariat avec les Mairies de Belvédère et de
Roquebillière, le centre de Berthemont-les-Bains et le Sanctuaire de la
Madone d’Utelle.
17 mars 2001 – Mini-exposition n° 2 « La montagne et
le Chevalier de Cessole » au Musée.
28 mars 2001 – Réunion de concertation et de
présentation des activités patrimoine de l’A.MON.T. auprès du Parc
National du Mercantour.
1er avril 2001 – Printemps des Musées.
14 avril 2001 – Mini-exposition n° 3 « Jean PLENT,
guide Saint-Martinois » au Musée.
16 avril 2001 – Dépôt de l’épreuve Pays Vésubien
n° 2 auprès des Editions du Cabri.
Les perspectives :
12 mai 2001 – Mini-exposition n° 3 « Le Docteur
FULCONIS, maire de Saint-Martin-Vésubie ».
17 juin 2001 – Les 20 Ans de l’A.MON.T. et lancement
de la Revue Pays Vésubien n° 2.
24 juin 2001 – Intervention à Roquebillière pour la
fête des Traditions et présentation de la « Nouvelle Histoire de
Roquebillière ».
Juillet 2001 – Réhabilitation de la chapelle
Saint-Nicolas d’Anduébis.
8 juillet 2001 – Intervention pour la fête de la
Chapellenie Laïque du Figaret, notre partenaire depuis trois ans.
15 juillet 2001 – Inauguration de l’exposition
« Barbets et Empire dans le Haut Pays Niçois » au Musée des Traditions.
4-5 août 2001 – Fête des Moissons et du Pain, du
Musée des Traditions à Saint-Martin-Vésubie et sur la place de la
Frairie.
Le projet Musée
2002 :
La réflexion sur le devenir des Musées ethnologiques
locaux au niveau national nous amènera dans les prochaines années à faire
des choix. L’important nous semble être de continuer à répondre à
l’esprit qui a été celui de nos fondateurs, par la conservation et
l’étude des éléments patrimoniaux de notre culture. Si le discours a
connu un glissement sensible depuis le terme de « Tradition » à celui de
« Patrimoine », celui-ci est dû essentiellement à l’élargissement de
cette dernière conception, recouvrant aujourd’hui l’ensemble de nos
préoccupations. Mais pour tenter d’amener toujours plus de visiteurs à
venir nous découvrir, de leur offrir une véritable connaissance et
réussir la diffusion d’une éducation culturelle « populaire » de masse,
nous proposons de développer la structure muséale du M.T.V. et de la
faire évoluer vers celle d’un Musée à thème. Ils devront correspondre à
l’espace dont nous disposons, mais également à l’environnement qui est le
nôtre, autant urbain que rural. Une progression pourra être réalisée au
travers des grands thèmes de l’histoire locale. L’idée est de mettre en
scène celui qui représente encore aujourd’hui l’histoire locale à
Saint-Martin-Vésubie, l’érudit Lazare RAIBERTI.
Synopsis de la visite
1. Lazare RAIBERTI raconte son village alors
que nous le découvrons lors de la rédaction de son livre Saint-Martin
et la Madone de Fenestres, installé dans son bureau, à la fin du
XIXème siècle, dans la maison familiale du village. Quelques grands
thèmes sont évoqués : le village et ses monuments, les Ligures, les
Romains, les Templiers, les Sarrasins et St Nicolas.
2. Il se lève, sort de la maison, traverse
les campagnes pour se rendre à sa nouvelle demeure, sa villa de
Deloutra, modèle des maisons de villégiature, et rencontre en route
des paysans sur leurs terres. Ils lui remettent quelques produits qu’ils
viennent de récolter : les principales activités agricoles sont alors
rappelées et présentées comme si nous partagions le quotidien des
habitants du siècle dernier. Il reçoit les dons de ses métayers, blé,
pommes de terre, maïs, sacs de farine qui renvoient aux moulins
communaux, pain qui renvoie au four communal, châtaignes enfin…
3. Au pied du village, il traverse le pont
Saint-Lazare et visite sa chapelle, dédiée au même saint, qui le protège
comme il interdit aux épidémies de franchir cette barrière métaphysique :
l’espace spirituel du village, ses représentations.
4. Il croise le Chevalier De Cessole qui part
pour les cimes, accompagné par Jean-Baptiste et Jean PLENT, père et fils,
avec leurs mulets chargés pour plusieurs jours d’ascension : évocation
des premiers alpinistes.
5. Il rencontre alors Joseph MOTTET qui
revient de Nice et qui évoque sa vision de l’énergie électrique, la
création de son usine : reconstitution du montage de l’usine, de la
production de la première électricité, de son utilisation dans les rues
du village, dans l’église qui s’illumine, et projection sur ses autres
utilisations, dans les hôtels (argument commercial touristique de luxe),
pour l’usine à glace….
6. Arrivé chez lui, à Deloutra, il
retrouve le Comte GARIN de Coconato et d’autres aristocrates, italiens et
anglais, qui viennent participer à l’une des soirées mondaines que le
Chevalier Lazare offre fréquemment à ses hôtes. Ils évoquent le projet de
reconstruction de la chapelle Saints-Sébastien & Roch, dont on a connu
les fresques médiévales, cet art « naïf », enfantin, avant qu’elle ne
soit détruite pour faire passer la nouvelle route. Evocation des autres
chapelles, Saint-Nicolas à Saint-Martin, Saint-Sébastien à Venanson et
Saint-Antoine à Belvédère. On parle ensuite de la récente « annexion »
française de 1860, du Parti Italien et des bienfaits de l’appartenance à
la France (la création de la route, l’ouverture économique…), de Pepin
(Joseph GARIBALDI) de son rôle et de sa gloire passée dans sa lutte
contre la Prusse, en 1870…
7. Pour terminer la soirée, tout ce beau
monde part écouter la fanfare des Chasseurs Alpins au kiosque – c’est le
moment qui est choisi pour apprendre la déclaration de guerre. Nous
sommes au début du mois de septembre 1914. Les conscrits qui y partent
dressent le dernier tableau dramatique de cette histoire.
Les quelques éléments anachroniques, ou plutôt
raccourcis historiques qui se retrouvent dans ce projet de scénario ont
été rendus nécessaires par la dramaturgie de l’action, sensibilisante
pour le public. De tels tableaux, seulement esquissés, sont évolutifs et
peuvent permettre de multiplier les salles et les thématiques, selon les
recherches menées par le Centre d’Etudes.
Les Ateliers du Patrimoine
Une seconde perspective s’offre à notre Association.
Dans un esprit de valorisation économique et culturelle, les Ateliers de
Pratiques du Patrimoine peuvent et doivent permettre d’impliquer
directement les visiteurs à la compréhension du milieu proposé. Leur
second objectif est l’apprentissage ou le perfectionnement des métiers du
Patrimoine par la mise en pratique.
Il s’agit d’activités sur sites éclatés, capables
d’accueillir des groupes de visiteurs désirant non plus seulement
recevoir les éléments d’une culture, mais encore d’y participer, la
comprendre par l’interprétation qu’ils pourront en faire par la pratique.
1. Les fours à gypse et l’architecture
vernaculaire
Déroulement : création de l’espace des fours ;
collecte du gypse ; montage du four ; cuisson du gypse (moment de
convivialité lors de la soirée autour d’une polente) ; défournage et
pistage du plâtre.
L’acteur de la
pratique patrimoniale pourra repartir avec un sac de plâtre rose qu’il
aura obtenu à l’issue de l’expérimentation. La proximité de la route et
d’un site d’exploitation de gypse est nécessaire à l’installation de cet
atelier.
2. Les chapelles peintes du Haut Pays
Déroulement : apprentissage de la technique de
l’enduit, étude des pigments, pratique sur 1 m ².
L’acteur de la
pratique patrimoniale pourra partir avec la fresque qu’il aura réalisée.
L’atelier nécessite un espace concret permettant l’installation d’un mur
parpaings et briques temporaire sur lequel sera effectué le travail de la
fresque, donc relativement abrité des intempéries.
3. L’aménagement rural agricole de la Haute
Montagne
Déroulement : étude d’une ancienne exploitation
agricole (relevés, structure, utilisation) ; relevé et tracés d’un réseau
d’irrigation (de la prise à la plante) ; relevé d’un mur en pierres
sèches, mises en pratiques.
L’acteur de la
pratique patrimoniale recevra un diplôme d’initiative locale
validant l’apprentissage des techniques qu’il aura découvert ou pour
lesquelles il se sera perfectionné. Un espace coopératif devra être créé
sur un versant de proximité où existent de nombreuses exploitations
anciennes aujourd’hui abandonnées. Le but de valorisation de ces espaces
en friches peut être un excellent moteur pour favoriser l’entente
coopérative des propriétaires, à partir d’un cahier des charges rigoureux
dressé conjointement.
4. Le patrimoine proto-industriel : les
« moulins »
Déroulement : MAÏS (hiver) - moisson des épis,
mouture de la farine, cuisson de la polenta ; OLIVES (hiver) -
ramassage-gaulage des olives, ventage, détritage de la pâte, pressurage,
taille des oliviers ; BLE (été) - moisson des blés, battage-ventage des
grains, mouture de la farine, pétrissage de la pâte, cuisson des pains.
L’acteur de la pratique patrimoniale participera à
l’élaboration du produit concerné, et repartira avec le pain ou l’huile
obtenue. Le site est essentiellement celui du Musée des Traditions,
couplé à un déplacement dans la vallée, principalement à Roquebillière où
le moulin à grain, électrifié, produit encore de la farine sur
rendez-vous.
5. Le bois vivant : les châtaigneraies du Haut
Pays
Déroulement : HIVER - ratissage, brûlage, coupes de
bois ; PRINTEMPS - taille, greffage, artisanat du panier en châtaignier ;
AUTOMNE - débroussaillage, ramassage des châtaignes.
L’acteur de la pratique patrimoniale devra se
familiariser avec le mode cultural et les différentes utilisations
possibles du châtaignier et de ses produits, qu’il pourra obtenir à
l’issue de son atelier. Les mêmes remarques que celles de l’Atelier 3
sont possibles. La caractéristique des châtaigneraies donne encore plus
de valeur à cet atelier, et est capable d’inciter à sa réalisation, sur
les mêmes bases coopératives. Toutes les actions ne pourront être
possible qu’à des époques favorables de l’année.
6. Les forêts du Haut Pays
Déroulement : localisation de la coupe, abattage,
ébranchage, écorçage, débardage, reboisement, les scieries, l’artisanat
du bois.
L’acteur de la
pratique patrimoniale obtiendra une véritable formation aux métiers de la
forêt et à son économie. L’espace forestier de Saint-Martin est
suffisamment étendu pour qu’une localisation soit trouvée.
7. Muséographie ou l’art de présenter
l’imprésentable
Déroulement : choix des objets et des problématiques
d’exposition et de visite, mise en scène, création et diffusion des
instruments de commercialisation, inauguration de l’exposition.
L’acteur de la
pratique patrimoniale devra faire preuve d’imagination et de créativité.
Le résultat de son travail sera jugé par la présentation au public.
L’espace muséal à réaliser nécessite un local vide avec ses annexes,
capable d’accueillir du public selon le respect des normes en vigueur.
Que pouvons nous dire de
plus d’une Association qui est aujourd’hui majeure ? Le Musée des
Traditions Vésubiennes et son Centre d’Etudes, par les activités qu’ils
mettent en place, se proposent de devenir un véritable pôle de
recherches, de collecte et de diffusion de nos traditions et de notre
histoire, en se posant comme interlocuteur culturel de notre vallée.
Néanmoins, les responsables de l’animation demeurent
à la recherche de partenaires convaincus de l’efficacité de l’action
entreprise, susceptible de leur apporter le soutien humain, financier et
matériel les aidant à développer et participant à ces actions.
Souhaitons, pour terminer, longue vie à cette Association, constituée
avec amour par ses fondateurs, pour qu’elle conserve l’esprit qui fut le
leur.