L’année 2000 a rempli ses promesses. D’importantes
réalisations ont été menées à terme. L’espace ethnographique du Musée a
été réaménagé et a permis d’initier la reconstitution d’espaces de vie,
au travers d’un premier exemple : l’arberc. L’exposition annuelle
des Conscrits et des Chasseurs Alpins a donné lieu à une véritable mise
en scène du parcours proposé. Les relevés archéologiques du site d’Anduébis
ont tenu leur promesse, en mettant en évidence une présence anthropique
et son aménagement. La fête du Musée, qui s’est déroulée comme à son
habitude le premier week-end d’août, a connu un succès inégalé. Enfin,
les journées Nationales du Patrimoine ont pu une nouvelle fois être
animées par notre équipe dans l’ensemble des villages de la vallée.
Tous ces motifs de satisfactions ont été renforcés
par les actions réalisées dans les autres villages de la vallée : A
Roquebillière, par la diversité patrimoniale, étudiée en partenariat avec
l’Atelier du Patrimoine du Collège de la Vésubie ; à Belvédère par
l’étude de la chapelle Saint-Antoine qui s’est avérée comporter d’autres
peintures « Renaissance » ; à Lantosque par l’opération « Fours à Gypse »
mais aussi avec une première conférence sur le site… Pourtant, il reste
nécessaire de renforcer nos liens avec ces communes, et de persévérer
dans nos propositions d’actions « Patrimoine » de qualité ainsi que dans
les recherches scientifiques qui y sont menées.
Il faut tout autant souligner les efforts de
structurations entrepris cette année, autant en ce qui concerne la
comptabilité de l’Association, désormais calquée sur le modèle du Plan
Comptable, que pour ses aspects institutionnels. En effet, l’A.MON.T. met
en place un véritable Comité Scientifique, constitué essentiellement
d’Universitaires et de professionnels du Patrimoine. Son rôle sera
d’orienter les actions de notre Association en lui proposant à la fois
une ouverture sur les problématiques générales qu’en lui donnant une
dynamique propre à réaliser ses grands projets. Nous avons enfin entamé
un dialogue constructif et actif avec le Conseil Général des
Alpes-Maritimes et le Parc National du Mercantour, deux partenaires dont
la dimension ne peut qu’être déterminante pour soutenir nos recherches et
leur valorisation. Celles-ci doivent être utiles au monde économique, en
devenant une véritable source de développement du potentiel patrimonial
exceptionnel du Haut Pays Niçois. Le sous-titre de notre Revue atteste de
cette nouvelle volonté.
Ainsi le Centre d’Etudes est-il appelé à devenir un
véritable Centre de Ressources pour le Patrimoine des Hauts Pays Niçois,
par la mise en place d’une documentation accessible et utilisable,
numérique et bibliographique.
C’est à cette nouvelle aune que pourra se construire
le projet « Musée 2002 » : Le Musée de la Suisse Niçoise et des
Traditions Vésubiennes, tel que nous le décrivons pour la première fois
dans cet ouvrage. Que soient remerciés les véritables pionniers de cette
aventure, pour leur œuvre qui a aujourd’hui 20 ans, et encouragés les
créateurs d’une identité vécue et consciente de ses racines, dynamique et
progressiste, seule capable de réussire l’ouverture au monde européen qui
se présente à nous.
E. GILI
Président de l’Association Montagne et Traditions
Saint-Martin-Vésubie, le 13 avril 2001