La Vésubie possède encore de nos jours de nombreuses fêtes dites « traditionnelles ». Celles-ci se partagent en deux catégories : les fêtes patronales et votives ; les fêtes profanes.

Parallèlement à ces commémorations, une histoire sacrée se rattachant au village, une protection céleste, rajoute à ces moments liturgiques ceux de vœux prononcés en remerciements d’une intervention que l’on voulait alors divine. C’est le cas pour les différentes protections obtenues de saint Roch, qui se surimpose parfois même au culte paroissiale lui-même.

Les fêtes profanes sont plus diffuses, bien plus originales, et marquent profondément l’identité de la Vésubie.

Au premier rang de celles-ci, le carnaval marque le moment fort de l’année, peut être parce qu’il est totalement intégré aujourd’hui aux projections festives du grand public. Tous les villages participaient à cette manifestation profondément populaire. Aujourd’hui, seul Saint-Martin et Belvédère en possèdent une expression des plus originales, les rattachant aux différents modèles alpins et montagnards, mais aussi à un fond culturel médiéval, sinon antique. Biffou, Trevelin et picouns en sont les symboles les plus marquant.

D’autres manifestations sont indissociables de l’identité d’un village. La Fête du Chou à Belvédère ou du Cepoun à Utelle nous proposent de véritables témoignages de pratiques sociales et culturelles dont la signification nous échappe en partie, mais dont la pérennisation explique à elle seule l’importance incontestable qu’elles revêtent aux yeux des habitants.

La fête des classes de Saint-Martin, rappelant le temps de la conscription et du Conseil de révision, renoue, sous des aspects des plus civiques, les liens existants entre les différents générations en proposant un véritable rite de passage et d’affirmation de l’intégration des Jeunes au monde des adultes.

Entre ces deux modèles, la fête de la saint Blaise, commune à de nombreux villages, mais réalisée essentiellement à Belvédère dans toute la complexité de son rite, permet, sous une façade sacrée, de se rattacher aux pratiques les plus populaires des expressions des croyances vécues. Le coulagno apposé reste bien la marque d’une appartenance, mais également d’une conception de la communauté qui s’ouvre aussi facilement à tous les participants, quelque soit leur origine.