La Vallée de la Vésubie possède un ensemble original de ressources à caractère archéologique. Elles peuvent être divisées en deux ensembles d’inégale importance. Tout d’abord, les vestiges en élévation. Très visibles, ils forment une chaîne continue d’indicateurs. Ils s’ordonnent en un ensemble chronologiquement homogène, datés du XIIIème au XVIIème siècle pour notre vallée. Il n’en existe aucun d’époque antérieure.

Au cœur de la vallée, le vaste espace compris entre les verrous géologiques de Lantosque et de Berthemont est organisé autour des ruines de l’ancien château comtal de Belvédère (site incertain). Au nord enfin, Venanson et ses quelques défenses parallèles (au Ciastel) permettent le double contrôle des passages de Ceirieja (col de Cerise), de Salèses, de Fenestres, et de Saint-Martin (Colmiane). Rattacher cet espace aux précédents est à ce jour prématuré, car il pourrait fort bien l’être au système castral du Valdeblore.

Plus présentes, les anciennes chapelles s’égrainent sur la totalité de la vallée. Quelques-unes sont en ruines. Ce sont généralement les plus anciennes, rattachées au bas Moyen Age. Elles revêtent le plus souvent un caractère sacré supérieur à leur fonction reconnue, rappelant la présence d’anciens territoires aujourd’hui oubliés. Comme telles, elles sont l’objet d’un culte particulier, sujets de rogations, parfois multi communales.

Un seul couvent historiquement avéré (XVIIème siècle) est présent dans la vallée, malgré les multiples dénominations conservées dans la Mémoire orale et attribuées à des habitats prestigieux. Il s’élève à Lantosque, le long du principal chemin muletier reliant le hameau de Pélasque au chef-lieu communal.

La Vésubie possède enfin la seule présence avérée de thermes du département, antiques dit-on, qui n’est pourtant avéré qu’au XVIIème siècle. Ils n’en demeurent pas moins une véritable originalité de notre vallée. Nous y lisons la présence d’une très ancienne occupation, liée à un culte pré-chrétien. Les ruines présentes sur le site restent à analyser dans leur contexte.