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Crucifix de procession de la confrérie des Pénitents noirs de Saint-Martin-Vésubie (s.d.)

Les églises de la Vésubie appartiennent au du second réseau paroissiale mis en place au XIIIème siècle. Il ne reste que quelques rares indices du premier réseau (XIème siècle).

Plusieurs périodes sont identifiables : à Utelle, l’église Saint-Véran possède encore une part importante de bâti médiéval (parements assisé en gros appareil à joint vif…) ; Saint-Michel du Gast à Roquebillière représente un édifice de transition entre l’époque médiévale dont de nombreuses pièces sont identifiables en remploie, alors que l’ensemble du bâtiment peut être daté de la Renaissance finissante. Il possède quelques éléments de style gothique finissant et tardif, unique dans la vallée.

L’église de Saint-Martin nous introduit dans l’époque Baroque, qui a fortement  marqué l’ensemble des édifices de la Vésubie et plus largement ceux du Comté de Nice. Ce bâtiment offre un exemple rare d’homogénéité architecturale consécutive de sa reconstruction à l’extrême fin du XVIIème siècle. Dans la continuité de cet art, Saint-Pons de Lantosque donne à voir un modèle d’un volume exceptionnel et d’une très grande clarté, due à sa situation séparée de l’habitat, reprenant le tracé de l’ancien castrum. Saint-Laurent de La Bollène, tout en reprenant le plan d’un édifice sans doute plus ancien, donne un exemple d’un bâtiment du XVIIIème siècle, dans une configuration voulue majestueuse. Saint-Michel de Venanson, enfin, édifice aux dimensions plus modestes mais au site unique, nous offre un bâtiment aux multiples reprises, d’une grande richesse imaginative.

Les églises paroissiales de la Vésubie permettent à l’amateur de retrouver le long d’un parcours raisonné de visites, l’ensemble des périodes de constructions, du XIVème au XVIIIème siècle, du Roman – Gothique au Baroque (et même au XXème siècle avec l’église paroissiale de Roquebillière Nouveau Village, dans le style unique de l’entre deux guerre).

Complétant le réseau des églises paroissiales, quelques sanctuaires renforcent la présence du sacré dans la Vésubie, en lui donnant un caractère à la fois plus large, regroupant autour d'eux un ensemble de communautés, et plus intime, offrant l'image d'une réelle pratique.

Les deux sites majeurs, Madones des Miracles à Utelle et de Fenestres à Saint-Martin-Vésubie, font partie de la trilogie mariale sacrée de l'Ancien Comté de Nice, avec le sanctuaire royal de Laghet. Installés sur des sites d'exception, ils accueillent chaque année de multiples processions, capables de réunir les habitants de plusieurs vallées (Tinée, Valdeblore, Stura...), rappelant la présence d’anciens territoires aujourd’hui oubliés.

Plus nombreuses (une cinquantaine), les chapelles sont omniprésentes dans le paysage des villages de la Vésubie. Elles complètent le visage d’un territoire fortement marqué par la pratique du sacré, mais également par l’empreinte sociale des grandes familles

Celles-ci sont le plus souvent à l’origine de leur création, directement quand il s’agit d’une chapelle familiale, indirectement quand c’est à la communauté qu’il faut attribuer la fondation. Le plus souvent rurales, elles expriment une permanence des cultes agraires et prophylactiques, protecteurs des dangers compris alors comme essentiellement spirituels. Saints ruraux et alpins se partagent la dévotion populaire.

Dans la basse vallée, d'anciennes églises paroissiales ont été ramenées au rang de simples chapelles. Elles rappellent néanmoins l'importance de ces sites d'habitat, qui, avant le XIIIème siècle, ont vraisemblablement été au cœur de territoires autonomes des communes actuelles. Comme telles, elles présentent les reliques d'espaces oubliés, qui peuvent offrir à nos visiteurs un parcours totalement original, à la recherche des communautés médiévales disparues (castra dirupta).

Rappelant que le Comté de Nice fut une véritable « frontière du baroquisme » (Vovelle), chaque village possède sa ou ses chapelles de pénitents, blancs le plus souvent, quelquefois noirs. Ces édifices, datant tous de l'époque moderne (généralement du XVIIème siècle), rappellent le rôle social de ces confréries, chargées d'enterrer les défunts, d'organiser la solidarité entre les villageois... mais également la présence de structures sociales claniques dominantes.

Plus discrets encore, le long des chemins vicinaux, à l'abord des hameaux, existe un véritable réseau d'oratoires, ou pilons. Ces modestes sanctuaires sont le plus souvent l'expression d'une dévotion toute particulière, micro-localisée. La Vierge y domine dans ses représentations. Elle n'a d'ailleurs le plus souvent pour seul attribut que le toponyme auquel elle se rattache. Ces oratoires offrent aux visiteurs les plus curieux un accès direct au quotidien, au plus proche des préoccupations sociales et économiques des anciens habitants des lieux. Nous ne sommes plus dans la représentation, mais plutôt dans la socialisation d'un petit espace, dans le thème de l'identification par le site.

Les calvaires que l'on découvre aux entrées des villages, le long des principales routes et accès, offrent une dernière expression d'une certaine spiritualité, tardive. Ils commémorent plus certainement les visites pastorales du XIXème siècle, témoins, par leur dénuement, d'une intériorisation progressive du sentiment religieux. Ils rappellent l'effort commun réalisé à la fois par les autorités spirituelles épiscopales pour entretenir la foi dans ces régions éloignées du Chapitre cathédral, mais également de la volonté des communautés d'accueillir et de marquer la mémoire de leurs sentiments de dévotion.


Saint-Martin-Vésubie


Roquebillière


Parc National du Mercantour

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