Entrée de la
maison dite « du Chevalier »
Belvédère
Après l'Annexion du Comté de Nice à
la France, en 1860, chaque village a connu un développement
démographique jusqu'alors inégalé. Les anciens espaces urbains,
généralement enceints dans des fortifications désuètes, sont
transgressés. Des faubourgs s'organisent rapidement le long des
voies d'accès, sur les sites les plus propices à les recevoir. La
Maison Commune (Mairie), modèle recherché de la modernité, doit
suivre ce mouvement. Ainsi, certains villages n'hésitent-ils pas à
ériger un nouveau bâtiment, qui se veut l'image de cette nouvelle
époque. Saint-Martin ou La Bollène en offrent les meilleurs
exemples, dans un style Second Empire caractéristique, suivant un
modèle également présent de l'autre côté des Alpes, en Piémont.
Façade classique, à colonnades et fronton, balcon de harangue,
piliers ou pilastres décoratifs...
La construction
de nouvelles écoles est plus tardive, généralement
dans l'entre deux guerres. Elle fait appel aux matériaux modernes,
principalement au béton armé, permettant de nouvelles formes, de
nouvelles audaces. Parfois même, pour ne pas trop choquer les goûts,
le bâtiment est recouvert d’un parement en pierres de tailles.
Les
gares apparaissent dans la vallée avec la ligne de chemin de fer. A
partir de 1903, les gorges de la Vésubie sont progressivement
percées jusqu’à Saint-Jean la Rivière. Plusieurs ouvrages d’art,
ponts et tunnels, sont créés pour permettre un tracé le plus
rectiligne possible. Les stations sont mises en place dès 1909, et
permettent d’atteindre les villages alentours. La ligne dessert
directement Lantosque, Roquebillière et Saint-Martin. Elle offre un
parcours linéaire et peut être prise en compte comme lieu de départ
des différentes visites et parcours thématiques envisagés.
La Vésubie appartenait, au Moyen Age et
durant toute l’époque moderne, à la viguerie du Val de Lantosque et
du Comté de Vintimille. De par ses statuts, ce territoire obtint
très tôt l’autorisation de s’administrer, et, par extension,
d’administrer une justice de première instance. Celle-ci appartenait
en propre à la charge du baile, qui représentait dans chaque village
la puissance publique, celle du duc de Savoie puis du roi de
Sardaigne.
Le baile
siégeait sous un porche et rendait une justice de proximité. Avec le
régime français, à la fin du XIXème siècle, cette charge fut
remplacée par celle du Juge de Paix, qui siégeait dans les
chefs-lieux de canton. L’ancien « Tribunal » présent dans la
quasi-totalité des villages fut alors remplacé par la tribune du
Juge.
Sites et
réceptacles de la culture, les musées, ou maisons des Muses, sont
pourtant peu nombreux dans la Vésubie. Le plus ancien, issu du grand
mouvement de fondation des années 1980, est un musée de type Arts et
Traditions Populaires. Il offre une vision globale de la culture
locale, à partir de l’analyse des différents types de patrimoines
rencontrés. Deux musées thématiques sont également présents : l’un
traitant de l’élevage, l’autre des papillons et autres insectes.
Pour eux, le rapport aux éléments naturels reste prédominant.