Aujourd’hui, la Fête des
Classes (ou des Conscrits)
de Saint-Martin-Vésubie, « réunit chaque année, le 11 novembre, jour de
la saint Martin, tous les hommes et femmes âgés de 20, 40, 60 et
80 ans, après la messe. Un copieux repas, tourne une longue farandole
dans le village… ils se cotisent pour payer leur repas et ceux de leurs
invités qui n’ont pas l’âge. Ceux de 80 ans ne paient rien ». L’esprit de
classe, élargi aux différentes générations, réunit encore la population
autour d’un festin républicain, toujours en vigueur alors que la
conscription disparaît et que le Conseil de Révision n’est plus qu’un
souvenir pour beaucoup.
Les anciennes routes
stratégiques ouvertes par les militaires, sont devenues autant
d’itinéraires touristiques aux panoramas admirables, qui attirent les
amateurs durant la belle saison : l’Authion, le Tournaïret, la
Bonnette... Les fortins sont condamnés, interdits et dangereux après
plusieurs décennies d’abandon et de pillage. Les casernes ont été
transformées en logements, bureaux ou salles de classes. Pourtant, pour
qui sait être attentif, les traces laissées par les unités militaires en
manœuvres dans nos montagnes sont nombreuses. Forts, casernes, monuments
funéraires, noms de rues, stèles ou simples insignes gravés dans la
pierre, témoignent de l’omniprésence de l’armée dans notre région. Cette
présence a profondément marqué les esprits et contribué à accélérer
l’intégration des populations de l’Ancien Comté de Nice à la France.
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