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Activité du premier trimestre 2004 : Les routes du sel dans la Vésubie Pour saisir l’intérêt du sel et l’importance de sa
commercialisation, les élèves ont d’abord travaillé en groupes sur un dossier
regroupant des documents concernant l’un des thèmes suivants :
A l’issue d’un questionnaire auquel il devait
répondre, chaque groupe a nommé un ou plusieurs rapporteurs chargés de
présenter à l’ensemble des élèves présents les informations récoltées. Les trois sorties organisées par la suite ont eu
pour objectif de retrouver, dans la Vésubie, les traces d’un patrimoine
matériel ou spirituel lié au sel. Les trois groupes ont visité des sites
différents : Le premier groupe s’est rendu à Belvédère (chapelle Saint-Blaise) et au Musée des Traditions Vésubiennes à Saint–Martin–Vésubie.
Devant
la chapelle Saint-Blaise, les élèves découvrent le culte particulier de ce
protecteur de la gorge. La consommation du sel évitait le goitre, grâce à
l’iode qu’il contient. Saint Blaise est honoré tout le long des routes du sel.
Le prêtre officiant appose le coulagno, collier de cierges croisés, sous la
gorge, afin de protéger le fidèle contre ces dangers. Le deuxième groupe s’est rendu à Venanson (chapelle Saint–Sébastien) et à Saint-Martin-Vésubie (Palais Gubernatis, chapelle des pénitents blancs)
Océane à
Venanson montrant
Au Musée des
Traditions Vésubiennes, les élèves découvrent le harnachement des mulets
transportant les sacs de sel. Ici, un bât.
Le Sel, dans son
sac de jute. Directement importé des salins de Hyères. Ce n’est pas du sel fin,
à la grande surprise des élèves.
Les
garçons tentent de peser un petit sac de sel avec la balance romaine (le
scandaï). La mesure est délicate et nécessite beaucoup d’adresse. La taille du
scandaï démontre que l’on pouvait peser des sacs de plusieurs dizaines de
kilogrammes.
Un élève
tente de s’équiper d’un harnais un peu particulier : c’est celui des
faux-saulniers, des contrebandiers du sel, qui passaient les Alpes dans notre
région en cachant sous leurs vêtements ces caissons, invisibles aux yeux des
douaniers.
L’entrée dans Saint-Martin-Vésubie, dernière étape
avant le passage du Col de Fenestres vers le Piémont, s’effectue par la porte
fortifiée Sainte-Anne. Il s’agissait de protéger les précieuses marchandises,
dont le sel, des attaques de voisins avides d’en acquérir les richesses.
Sous le porche du Palaïo Gubernatis, les anciens
organisateurs de la Gabelle du Sel des Terres Neuves de Provence (Comté de
Nice). Leur richesse, principalement tirée du commerce transalpin, s’exprime
par la majesté de leur demeure.
Pour terminer la visite, en ressortant de
Saint-Martin-Vésubie par la route de la Madone de Fenestres, une dernière halte
nous permet d’entrer dans la chapelle des Pénitents blancs, dédiée à la Sainte-Croix.
On y retrouve aussi deux saints : saint Blaise, dont on connaît déjà le
rôle protecteur et les liens avec le commerce du sel ; mais aussi saint
Eloi, le patron des maréchaux-ferrants, et par extension des muletiers.
Le troisième groupe s’est rendu à Utelle
A
Utelle, une étape importante sur la route du sel Sur place, guidés par une fiche pédagogique, les
élèves ont établi un recensement du patrimoine lié au sel présenté par M. GILI
et en ont photographié chaque « traces ». Au cours des séances suivantes, deux groupes
d’élèves ont exploité les données récoltées en trouvant une légende à chaque
photo (en tout près de 55). Les images sur le terrain ont été complétées de
photos de documents essentiels (cartes, gravures anciennes…). Avec le troisième,
nous avons choisi un fil directeur au diaporama et déterminé, en conséquence,
un ordre précis de défilement des images. Les dernières séances se sont déroulées en salle
visio-conférence pour monter le diaporama. Ils ont chacun traité, selon leurs aptitudes
à utiliser l’informatique, une ou plusieurs des photographies travaillées en
classe. Chaque photo a été recadrée et positionnée sur un fond choisi au
préalable et commun à tous. Elle a été agrémentée, si l’élève le jugeait
nécessaire, d’un titre ou d’un repérage d’éléments particuliers. |
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