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Association Montagne et Patrimoine

 

 

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Argument :

 

l'ensemble photos et commentaires que l'on trouvera ci-dessous résulte d'un "Atelier de l'AMONT", tenu les mardis 27 janvier et 10 février 2009. Cet atelier, mené avec une vingtaine de participants, a eu pour ambition de donner quelques clés de lecture du paysage en général, et des paysages vésubiens en particulier, sous l'aspect de la triple influence de la lithologie (nature des roches), de la tectonique (mouvements du sol) et des résultats de l'érosion (glaciaire et fluviale). Pour cet atelier, on a donc volontairement laissé de côté l'action du vivant (de l'homme en particulier) dans la création et l'évolution du paysage.

 

L'atelier a débuté par un panorama de paysages valléens (et alentours), présentés de façon aléatoire et brièvement commentés ; ils constituaient en quelque sorte l'amorce et l'accroche d'un discours plus construit sur les influences d'une part de l'érosion (séance du 27 janvier et partie de celle du 10 février), d'autre part de la lithologie et de la tectonique alpine (partie de la séance du 10 février).

C'est ce panorama qui est présenté ci-dessous, accompagné de commentaires beaucoup plus conséquents.

 

L'ordre des photos respecte l'ordre de leur présentation lors de l'atelier, c'est à dire "l'ordre aléatoire" (si cet oxymore est acceptable…). Il était nécessaire de conserver les numéros des diapos afin que les participants à l'atelier qui consulteraient le site retrouvent les photos sur la carte de localisation qu'ils ont remplie durant l'atelier (et que l'on trouvera en document n° 7) ; les documents 1 à 6, écrans d'introduction et de présentation, n'existent pas ici.

 

 

Pistes bibliographiques, sans souci d'exhaustivité :

 

Sites web :

http://www.geologierandonneurs.fr

http://www.paysagesglaciaires.net

http://www.glaciers-climat.com

 

Sur les paysages :

CACHIN Françoise, "Le paysage du peintre", in Nora, Les Lieux de mémoire, La Nation, Immatériel, Paysages, Gallimard édition Quarto, 1997, pp. 957-996

MICHEL François, Le Tour de France d'un géologue, Nos paysages ont une histoire, Delachaux  et Niestlé, BRGM Éditions, 2008

PITTE Jean-Robert, Histoire du Paysage français, Tallandier, 1983. Voir surtout le court Avant-propos (pp. 13-24) pour ce qui nous intéresse aujourd'hui

ROGER Alain, Court traité du paysage, Gallimard NRF, Bibliothèque des Sciences humaines, 1997

VIDAL DE LA BLACHE Pierre, Tableau de la Géographie de la France (Introduction à l'Histoire de France de Lavisse) ; multiples éditions depuis 1905.

 

Sur les Alpes-Maritimes :

BLANCHARD Raoul, Le Comté de Nice, Étude géographique, Fayard, 1960

CAMPREDON & BOUCARUT, Alpes-Maritimes, Maures, Estérel, collection des Guides géologiques régionaux, Masson, 1975

JULIAN Maurice, Les Alpes maritimes franco-italiennes, étude géomorphologique, Thèse pour le doctorat d'État, 1980 ; diffusion Honoré Champion  (on en trouve encore quelques rares exemplaires sur le web)

 

Cartes géologiques du BRGM :

Carte au 1/250 000ème, feuilles de Gap (35) et Nice (40)

Carte au 1/50 000ème, feuilles Saint-Étienne de Tinée (XXXVI-40), Saint-Martin Vésubie (XXXVII-40-41), Menton-Nice (XXXVII-42-43)

 

Cartes de l'IGN :

1/50 000ème  : feuille Saint-Martin Vésubie (XXXVI-41)

1/25 000ème : Vallée de la Vésubie (3741 OT), mais aussi Haute Tinée 2 (3640 ET), Moyenne Tinée ((3641 ET), Bévéra et Paillons (3741 ET)

 

 

Photo n° 7 : carte de localisation

 

Photo n° 8. Les lacs de Prals.

Localisation : Saint-Martin Vésubie, entre le mont Caval et la cime de Paranova (rive gauche du torrent de Fenestres). La cime de Paranova (2555 m) est  sur la ligne de crête à gauche de la photo (hors champ), la cime de la Valette de Prals (2496 m) à droite (également hors champ).

Commentaire : ce paysage est marqué par l'action glaciaire : petits cirques emboîtés et suspendus les uns au-dessus des autres (par exemple arrière-plan gauche), grands arrachements rocheux tournés vers l'aval du sens d'écoulement du glacier, dépôts morainiques, présence des lacs (trois visibles, cinq en tout). Il faut en effet se représenter qu'au dernier maximum würmien (environ – 20 000 ans) la totalité ou presque de l'espace de la photo était sous la glace.

 

Les lacs sont installés sur une sorte de haute banquette, barrage morainique appuyé sans doute sur un verrou structural ; ils marquent l'achèvement vers l'aval du cirque glaciaire principal (circonscrit à gauche, hors du champ de la photo, par les arêtes de la pointe André et le Neiglier, 2786 m), d'où s'écoulait vers la droite une langue, rejointe par celle émanant, en face, du cirque au pied de la Valette de Prals (à droite, hors du champ de la photo), la langue formée par cette confluence étant elle-même affluente du haut glacier de Fenestres via le vallon de Prals. On observera sur le pourtour des lacs le développement des tourbières (vert plus soutenu), évolution caractéristique de ces lacs de montagne à faible écoulement, et dont l'étude peut apporter de précieux renseignements sur l'évolution morphoclimatique locale à l'holocène (période qui s'étend depuis la fin de la glaciation würmienne, il y a dix mille ans environ).

 

Les épandages morainiques peuplent littéralement le paysage. On observera en particulier la très belle "terrasse"  à l'arrière du lac le plus au fond, dont on ne voit qu'une partie; terrasse latérale du glacier principal ("terrasse de kame") ? Moraine frontale du glacier adjacent "obturée "par le glacier principal ? Fausse moraine, laissée par un gros névé ? L'altitude (2300 m) semble faible, ainsi que l'exposition (le nord est derrière le photographe, légèrement sur sa gauche) pour un petit rock-glacier (mais on sait que les positions des glaciologues diffèrent considérablement sur ce point) ; la photo ne permet pas au non spécialiste de la glace que je suis de déterminer avec précision ; il faut aller voir cet amas de plus près, ne serait-ce que pour également vérifier s'il n'est pas l'élément morphologique le plus récent de la photo, et ne date pas du petit âge glaciaire (1700-1850 environ), ce que l'on trouve à des latitudes équivalentes dans les Alpes maritimes italiennes.

 

Tout à fait à l'arrière-plan, légèrement à droite du milieu de la photo, on peut remarquer un très bel ensemble formé par un arrachement rocheux en forme de fer à cheval, du certainement à la décompression qui suit la fonte glaciaire, et l'accumulation morainique à son pied (plusieurs périodes d'accumulation, la plus ancienne et la plus importante étant nettement incisée par le torrent).

 

Photo n° 9 : Roquebillière, le caïre del Mels

Localisation : rive droite de la Vésubie, avant le village, sur la pente de Castel Vieil

Commentaire :

 

Photo n° 10 : le bassin de Lantosque

Localisation : vue prise de l'église de Lantosque, en regardant vers l'amont

Commentaires :

 

Photo n° 11 : Utelle et Duranus, le vallon de l'Imberguet (détail)

Photo n° 12 : Utelle et Duranus, le vallon de l'Imberguet et le Saut des Français

Localisation : le vallon qui précède Duranus, en suivant la route vers l'aval ; vue prise d'Utelle.

Commentaire :

 

Photo n°13 : Saint-Martin Vésubie

Localisation : le débouché des deux vallons, torrent de Fenestres et torrent du Boréon. Vue prise de la route de la Colmiane, belvédère de la Pausa.

Commentaire : seul de tous les villages de la vallée, Saint-Martin occupe cette position en "éperon barré" caractéristique à la fois d'une position de défense et d'une volonté de contrôle des voies de passage. La confluence des deux vallées lui offre cette position, dont on sait que le village actuel ne l'a occupée qu'à partir du XIIIème siècle (deux petites agglomérations repérées dans les temps plus anciens, l'une dans le vallon du Boréon, Saint-Nicolas, l'autre dans celui de Fenestres, Saint-Antoine). L'abrupt est plus marqué sur le vallon de Fenestres (qui arrive au milieu du bord gauche de la photo) mais il existe tout de même  sur le vallon du Boréon (la ligne serpentante des feuillus au pied du versant de tout premier plan marque le lit du torrent). Il faut dire que l'extension du village s'étant faite en remontant l'interfluve et donc en trouvant de plus en plus de place pour s'étaler, le tissu urbain masque en partie les données morphologiques.

 

La vallée de la Vésubie, qui longe en aval de Saint-Martin le bord droit de la photo (on aperçoit tout au loin La Bollène-Vésubie, dominée par les crêtes de l'Authion et de Peira-Cava) suit un accident tectonique majeur, au décollement de la couverture sédimentaire (le versant calcaire tout à fait à droite) du massif ancien qui occupe l'essentiel de la photo.

 

La neige permet de bien souligner l'aménagement des terrasses de culture qui couvraient autrefois l'ensemble des versants. On notera simplement l'intensité de cet aménagement sur les versants du massif ancien, dont on peut penser que la nature (sols acides) et l'exposition (ouest c'est-à-dire faible ensoleillement du matin) ne les prédisposaient pas à la culture ; mais la douceur de la pente, surtout opposée aux abrupts calcaires sub-verticaux de la rive droite, a justifié ces lourds et incessants travaux d'aménagement, perpétués du Moyen-Âge au milieu du XXème siècle.

 

À son apogée (sans doute de l'âge rissien, vers – 120 à 130 000 ans) le glacier dépassait le replat du Puey, tout à fait en haut à gauche ; au maximum wûrmien, son épaisseur au niveau de Saint-Martin, à la confluence des vallées, se situait autour de 400 mètres ; c'est dire que la morphologie glaciaire imprègne encore ce paysage, même si l'étroitesse et la forte pente de la vallée de la Vésubie font que l'essentiel des dépôts glaciaires et périglaciaires ont été emportés. Il n'en reste pas moins un ennoiement généralisé des pieds de versants sous la moraine, de plus en plus remaniée au fur et à mesure que l'on va vers l'aval,  et un emboîtement de terrasses fluvio-glaciaires immédiatement après le village (voir infra le commentaire de la photo n° 24, Nantelle).

 

Photo n° 14 : Les Baous, vus de Nice (Bellet)

Localisation : rive droite du Var, la corniche domine Saint-Jeannet et Vence ; la photo est prise rive gauche

Commentaire :

 

Photo n° 15 : Le cirque de la Madone et le Gélas

Localisation : Saint-Martin Vésubie ; point de départ du vallon de Fenestres

Commentaire : dominée par les 3143 m de la cime double du Gélas, point culminant du massif côté français, la partie ouest du cirque de Fenestres se développe de la cime de l'Agnellière (2700 m, à gauche hors champ de la photo) à l'ensemble cime Cabret (2938 m) et mont Colomb (2816 m) à droite, puis au Ponset (2828 m, hors champ à droite).

 

En fait sur la photo se retrouvent les deux grands alignements qui structurent le massif de l'Argentera-Mercantour, la direction ouest-est, ici marquée par l'alignement Cime Saint-Robert-Gélas (et qui se continue par la Malédie et le Clapier) et la direction nord-sud, ici marquée par l'alignement Gélas-Colomb (et plus en avant Ponset, Neiglier, Paranova) ; si la direction ouest-est est, dans cette partie du massif, approximativement la ligne de partage des eaux Méditerranée/Adriatique, la direction nord-sud délimite, toujours dans cette partie du massif, les trois grands bassins versants du torrent de Fenestres (ici), de la Gordolasque (derrière la ligne de crête Gélas-Colomb) et encore au-delà de la Roya.

 

Le trait dominant de ce paysage glaciaire est sans doute la "trimline", extraordinairement visible du pied du Saint-Robert au pied du Colomb ; rappelons que la trimline sépare la zone soumise à l'érosion glaciaire de celle, au-dessus d'elle, qui n'a connu que l'érosion des agents atmosphériques (pluie, neige, vent) ; son altitude est ici autour de 2600-2700 m. Elle permet d'imaginer le cirque au moment des maxima glaciaires : une série de nunataks aux pentes quasi verticalisées par le rapprochement régressif des cirques glaciaires, émergeant d'une mer de glace occupée à raboter, lisser et surcreuser les flancs et le fond des cirques.

 

L'ensemble du cirque de Fenestres est en fait coupé en deux parties par l'alignement ouest-est Petit Caïre-Ponset (à droite hors champ de la photo), et se développe de l'Agnellière au mont Caval, l'étroit ensellement entre ces deux cimes constituant le verrou de sortie à 1870 m.

 

Photo n° 16 : le crêt de Venanson

Localisation : rive droite de la Vésubie ; la photo est prise de la route, au niveau de Nantelle (donc en regardant vers l'amont)

Commentaire :

 

Photo n° 17 : les écailles de Castel Vieil (détail)

Photo n° 18 : les écailles de Castel Vieil et les sommets au-dessus de Roquebillière

Localisation : Roquebillière, entre le sommet de Castel Vieil et la tête de Siruol ; les deux photos sont prises en regardant vers l'amont

Commentaire :

 

Photo n° 19 : la cime du Diable

Localisation : sur le territoire de Belvédère ; photo prise de Flaut

Commentaire :

 

Photo n° 20 : Lantosque, le verrou et l'incision de la Vésubie

Localisation : le village de Lantosque, la photo étant prise vers l'aval depuis la route (au niveau du garage)

Commentaire :

 

Photo n° 21 : Saint-Jean la Rivière (Utelle), détail

Photo n° 22 : Saint-Jean la Rivière, plan plus large

Localisation : le village de Saint-Jean la Rivière, rive gauche de la Vésubie, vu d'Utelle

Commentaire :

 

Photo n° 23 : la vallée de la Tinée

Localisation : partie aval de la vallée ; vue prise depuis l'arboretum de Roure

Commentaire : à gauche, Rimplas et l'ouverture du bassin suspendu de Valdeblore ; au fond, la crête subhorizontale de la madone d'Utelle, et au centre de la photo le Férion, dont la masse arrondie domine Levens.

Comme la Vésubie (commentaire photo n°13), le cours de la Tinée a profité d'un accident tectonique, au contact du massif ancien (à gauche) et de la couverture sédimentaire décollée (au fond et à droite).

 

Photo n° 24 : Saint-Martin Vésubie, Nantelle

Localisation : 2 à 3 km en aval du village de Saint-Martin, rive gauche de la Vésubie

Commentaire :

 

Photo n° 25 : Roquebillière, nouveau village

Localisation : l'ensemble du nouveau village et des quartiers développés rive droite de la Vésubie

Commentaire :

 

Photo n° 26 : La Bollène Vésubie, plis dans la couverture sédimentaire (détail)

Photo n° 27 : La Bollène Vésubie, flanc plissé de la montagne

Localisation : route de Turini, photo prise vers l'aval, peu avant la chapelle Saint Honorat

Commentaire :

 

Photo n° 28 : Roquebillière vieux village, l'escalier de la Mairie

Photo n° 29 : Belvédère et Roquebillière vieux village

Localisation : rive gauche de la Vésubie, face au nouveau village de Roquebillière

Commentaire :

 

Photo n° 30 : la vallée du Var

Localisation : photo d'ensemble de la vallée, prise d'Aspremont, en direction de l'amont

Commentaire :

 

Photo n° 31 : "Demoiselle coiffée" aux Champouns

Photo n° 32 : le vallon des Champouns

Localisation : Venanson, flanc droit de la route en montant de Saint-Martin à Venanson

Commentaire :

 

Photo n° 33 : l'Authion

Localisation : Breil-sur-Roya ; croupe qui s'étend à l'ouest de la Pointe des Trois Communes ; photo prise du fort de La Forca (Moulinet)

Commentaire :

 

Photo n° 34 : Dalle bornage de communes

Localisation : Saint-Martin Vésubie, Madone de Fenestres, rive gauche du torrent avant la cascade

Commentaire : Voilà un paysage spatialement limité (quelques décimètres carrés) mais hautement polysémique.

 

Sur le plan de la géographie, on observera surtout le rabotage par l'érosion glaciaire qui donne à la roche, ici un granite (anatexite de Fenestres serait pétrographiquement plus correct) cet aspect "moutonné" si caractéristique. Cette roche fait partie de l'ensellement formant verrou (cf. la fin du commentaire de la photo 15), et doit son aspect au rabotage intense par des rochers entraînés sous la pression qu'exerçaient plusieurs centaines de mètres de glace. Les stries parallèles, de gauche à droite de la photo, indiquent bien le sens d'écoulement du glacier ; dans le même temps, la puissance de cette érosion sur le plancher du glacier a pu mettre à jour des diaclases de la roche, plus ou moins obliques par rapport au sens d'écoulement, voire arracher littéralement un bloc "prédécoupé" par le jeu combiné des stries et des diaclases (phénomènes très visibles sur la photo).

 

Sur le plan de l'histoire, cette roche a servi pour marquer une limite communale, entre la commune de Belvédère (le B de la partie supérieure de l'inscription) et celle de Saint-Martin Lantosque (le SM de la partie inférieure) ; entre les deux, exploitant une strie de l'érosion glaciaire, le trait qui marque la limite ; sous l'inscription SM, un 8 ? (cf ci-dessous).

Il s'agit d'une limite ancienne entre Saint-Martin et un territoire qui aujourd'hui lui appartient, mais qui lui fut tout au long de l'histoire médiévale, moderne et même contemporaine, disputé par Belvédère : il s'agit de la "terre de cour" (ou de court), ancienne terre seigneuriale dont l'appropriation par l'une ou l'autre commune fut source d'interminables désaccords, disputes, guerres locales, procès (le litige est-il réellement éteint de nos jours ?) ; il faut signaler que la commune de Roquebillière est également partie prenante de ces disputes territoriales, même si elle n'est pas présente ici.

 

Extrait du procès-verbal de délimitation du territoire de la commune de Saint Martin de Lantosca, 27 juillet 1807 :

"De la borne n° 3 ci-dessus désignée (…), la ligne séparative [entre Saint-Martin et Belvédère] se dirige directement vers la quatrième borne (n° 8 dudit procès verbal de Belvédère). Cette quatrième borne se trouve sur la rive gauche de la Vesuvia, et l’on y a gravé les lettres initiales des deux communes, un guidon et le n° 8 pour la commune de Belvédère". Cité in "La Terre de Cour", dossier par Éric GILI, (dans ce même site de l'AMONT).

 

Photo n° 35 : Saint-Jean la Rivière, terrasse proglaciaire de la Vésubie

Localisation : après le village, à la sortie du pont du Colombier en descendant la vallée

Commentaire :

 

Photo n° 36 : vue générale sur le bassin de Roquebillière

Localisation : vue prise du plateau de Villa Vieilh, rive droite de la Vésubie

Commentaire :

 

Photos n° 37 et 37bis : le lac Nègre

Localisation : Valdeblore, à la frontière italienne, au-dessus du col de Salèse

Commentaire : c'est l'un des paysages de montagne les plus emblématiques du Haut Pays, fréquenté été (très) comme hiver (un peu moins, mais quand même…). Il représente une sorte de synthèse du paysage glaciaire des hautes vallées, quand l'érosion l'emporte sur l'accumulation.

Les deux photos sont prises à l'opposé l'une de l'autre, la 37 du Pas du Préfouns, la 37bis du moment où après avoir monté le verrou, le cirque et le lac se dévoilent.

 

L'horizon : 37, de gauche à droite : la cime de Rogué, 2705 m (dominant un très beau cirque glaciaire qui s'ouvre à l'ouest, limité au N par le caïre de Rogué 2495 m et au S par le serre et la pointe de Rogué 2435 m), le mont Archas (2526 m), plus au fond, légèrement à droite du milieu de la photo, puis sur la crête qui revient la cime de la Valette, la cime de la Costette en partie masquée par le Caïre Archas (2632 m).

L'horizon : 37bis, de gauche à droite : le flanc de la pointe Giegn (2868 m) masque en partie le vallon de la Margiole, derrière lequel s'élève le caïre du Préfouns (2835 m, prolongé en Italie par la célèbre Cresta Savoia) ; puis en suivant la crête vers la droite, le pas du Préfouns et la double cime de la Tête des Tablasses (2855m), puis hors champ les Bresses.

 

On observera sur la 37bis

bulletla trimline (cf. commentaire de la photo n° 15), dont la solution de continuité entre Préfouns et les Tablasses marque bien une diffluence vers le Valle del Prefouns (de l'autre côté de la crête),
bulletle replat glaciaire, petit mais bien marqué, au pied du caïre du Préfouns côté Margiole,
bulletet enfin la belle forme en auge du vallon de la Margiole (au fond toutefois empli de moraines et d'éboulis).

Le lac lui-même est un lac de surcreusement, barré vers l'aval par un verrou.

 

Tectoniquement, cette zone de Préfouns/Frémamorte est marquée par la présence de la grande mylonite Valetta-Mollières, axe majeur du massif dans son ensemble ; il s'agit d'une très grande faille, essentiellement coulissante à l'horizontale, et dont les bords sont marqués par des broyages de la roche qu'a su exploiter l'érosion ; si la direction générale de la grande mylonite est ouest-est, on connaît comme ici des directions nord-sud, que l'on peut parfaitement repérer, de la partie ouest du lac au pas de Préfouns (et qui se poursuit dans le profond valle del Prefouns, de l'autre côté de la crête) ; parfaitement net sur la 37 (partie droite de l'image), repérable sur la 37bis, un très beau miroir de faille d'une trentaine de mètres de dénivellation marque aussi sur l'axe précité le passage de la mylonite

 

Photo n° 38 : vue générale en image de synthèse de la Vésubie

Localisation : vue prise au-dessus de Mollières, en regardant vers le Sud-est

Commentaire :

 

*

 

Note sur les photos :

Elles sont de Jean-Michel Sivirine, sauf :

Les Cinq lacs (8), l'Authion (33) et le lac Nègre (37 et 37bis) : Michel Sivirine

Les baous et le vignoble de Bellet (14) : Jean-Claude Hinnewinkel

La vue générale (38) : Google Earth.

Sauf la dernière, toutes les autres sont libres de droits.

 

*

 

Tout commentaire, critique, ajout, est le bienvenu, à mon adresse mél :

sivirine.jean-michel@orange.fr

 

 

 


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