66. La maison de Paganino Dal Pozzo :
A Cuneo, nous retrouvons la maison de Paganino
Dal Pozzo, l’initiateur de la route du sel, qui reçu par lettres patentes du
duc (voir dans la salle d’exposition) le droit de lever l’impôt du sel sur les
convois en compensation de ses frais pour établir la route que l’on appelle le
chemin de Pagari.
67. Le pont du sel :
Passé Cunéo, le chemin ne présente plus aucune
difficulté à travers la vallée du Pö, en direction de Turin et d’autres
localités importantes, centres de redistributions commerciales...
Le dicton populaire :
Tan que Pagari pagara, lo pas (se)
passera
“ Tant que Pagari (Paganino Dal Pozzo)
paiera, le pas sera franchissable ”, avec une variante “ Tant que
Pagari se paiera (lèvera la taxe, ainsi que les exactions qui
lui coûtèrent d’être emprisonné et de voir ses biens confisqués) le pas sera
franchissable ”.
La route du sel ne fut pas pour autant
interrompue, trop nécessaire au développement économique comme au quotidien
des états savoyards. Mais un coup fatal fut porté à ces passages vésubiens
après l’acquisition du Comté de Tende qui ouvrait le Col de Tende au commerce.
Avec l’achat de Gênes par la monarchie Sarde, c’était l’ensemble de la zone
franche du Comté de Nice qui disparaissait, puisque le port Ligure donnait une
nouvelle dimension à son économie. La route du sel de la Vésubie resta ce
qu’elle fut sûrement avant même de drainer ces flux, une voie de passage
méridionale des Alpes, entre la plaine du Pô et la Provence.